Le billet décalé de Calixte de Nigremont : Si les ricains n'étaient pas là
par Ouest France
Ou « Milliardaires du monde entier, unissez-vous (chez nous) » Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant.La fracassante rumeur qui agite l’Anjou depuis le milieu de semaine est venue confirmer que notre projet indépendantiste visait juste quand il ambitionnait de faire de notre nation un paradis fiscal où les investisseurs étrangers pourraient venir placer avantageusement (et sans doute, au regard des critères bancaires internationaux, frauduleusement) des capitaux de toutes origines (nous ne serons pas regardant) puisque ladite folle rumeur prétend que le SCO d’Angers pourrait passer aux mains d’un fonds de pension américain.Même dans mes rêves les plus fous, je n’imaginais pas que notre projet se réaliserait aussi vite (alors que, je le rappelle au passage, nous ne sommes pas encore un état souverain). Voilà que les États-Uniens vont poser un premier pied (un premier million de dollars serait plus juste) chez nous. Qu’on se le dise, les Ricains sont avec l’Anjou libre (financièrement. Comme pour le plan Marshall) !Pour autant, nous ne pouvons pas mettre tous nos millions dans le même panier (et ne pouvant pas compter sur les capitaux russes, le régime poutinien n’étant définitivement plus fréquentable même pour les indépendantistes les plus dénués de scrupule – ce que nous sommes) et, forts du soutien américain, nous allons pouvoir attirer, aussi sûrement que la canicule attire le marchand de glace, des financements d’origines variées (tout autant qu’occultes).C’est pourquoi, je signale à l’aimable attention des investisseurs qataris, émiratis, dubaïotes, chinois, indiens qui, à l’imitation des fonds de pension yankees, seront inévitablement tentés d’investir dans les Ducs d’Angers, Cholet Basket, NDC Angers,… autant de clubs prestigieux qui accueilleront avec affabilités leurs mallettes pleines de devises (ou leurs virements sur des comptes en Suisse ou aux îles Caïmans) que l’Anjou dispose, dans n’importe quel village des Mauges, du Baugeois, du Segréen ou de l’agglomération angevine, de myriades de clubs moins réputés (mais pas moins achetables) dans lesquels divers milliardaires pourront, à l’envi, engloutir leurs fortunes sans que qui que ce soit ne trouve à y redire !
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