TUNIS - Trois ans après la révolution qui a renversé la dictature, l'Assemblée constituante tunisienne a adopté dimanche soir une nouvelle Constitution.
Ce texte a été approuvé à une majorité écrasante de 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions, dans un rare élan d'unité après des mois de crise et de dissensions profondes entre les différents partis. La constitution, qui a été signée lundi par les dirigeants tunisiens, consacre un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l'islam.
Elle vise aussi à éviter toute dérive autoritaire dans un pays qui a connu plus d'un demi-siècle de dictature, sous Habib Bourguiba, puis sous Ben Ali.
Les élus ont célébré l'événement en chantant l'hymne national brandissant des drapeaux tunisiens et les doigts en signe de victoire.
Dans le cadre des négociations de sortie de crise, le parti islamiste Ennahda a accepté de quitter le pouvoir et de laisser la place à des indépendants pour conduire le pays vers des élections en 2014.
Le secrétaire-général des Nations unies, Ban Ki-moon, a salué l'adoption de cette loi fondamentale, évoquant une "étape historique" pour la Tunisie.
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