La torture pratiquée par la CIA n'a pas permis d'obtenir des renseignements
par euronews-fr
Coups, insultes, confinement, privation de sommeil ou simulacre de noyade, le rapport de la Commission sénatoriale américaine du renseignement dévoile les pratiques particulièrement inhumaines de la CIA pour interroger les suspects de terrorisme aux États-Unis. Des supplices documentés dans des mémorandums confidentiels du ministère de la Justice sous la présidence de George W. Bush et dévoilés par l’administration de son successeur, Barack Obama. “Le temps n’est jamais idéal pour publier un rapport comme celui-ci. Il était important pour nous, et je pense que c’est ce qui fait notre différence, d’admettre que lorsque nous faisons quelque chose de mal, nous le reconnaissons”, affirme le président américain. Toujours selon le rapport, George W. Bush n’avait été informé de l’existence des prisons secrètes de la CIA et de leurs pratiques qu’en 2006, soit quatre ans après leur ouverture. “Nous avons une idée claire de ce qui s’est passé. Nous savons où se trouvent les pièges, les erreurs. Certaines d’entre elles ont été commises et nous ne voulons pas que cela se reproduise. L’objectif est de dire : plus jamais ça”, insiste la présidente de la commission, Dianne Feinstein. L’agence aurait dissimulé des aspects du programme au grand public, mais aussi à la Maison Blanche et au Congrès. “Ce type d’activités était contraire à nos valeurs, nos idéaux, nos principes. Et puis, je pense que cela n’a pas été efficace. Je ne crois pas que nous ayons obtenu des renseignements utiles, c’est ce que dit le rapport”, estime Angus King, membre de la commission.” “Le FBI a prévenu que ce rapport pourrait causer une menace terroriste contre les intérêts américains dans le monde. C’est exactement ce que la Commission sénatoriale voulait éviter, en disant la vérité”, conclut le correspondant d’euronews à Washington, Stefan Grobe.
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