La Russie ouvre des enquêtes pour « meurtre » et « tentative de meurtre » au Royaume-Uni.
Après la tentative d’assassinat sur un ex-espion russe et sa fille, et la mort d’un autre citoyen russe à Londres, Moscou a annoncé ouvrir deux enquêtes. Un nouveau pied de nez aux accusations du Royaume-Uni et de leurs alliés, qui pointent la responsabilité russe.
Le 4 mars, Sergueï Skripal, un ancien agent double russe, et sa fille Ioulia sont retrouvés inconscients sur un banc, à Salisbury, au sud de l’Angleterre. Cet événement n’a cessé de déclencher des réactions en chaîne, raidissant les relations entre Est et Ouest et devenant une véritable saga.
Après les accusations de Londres, Paris, Berlin et Washington, qui estiment que la responsabilité de la Russie est « plausible » et les premières ripostes de Moscou, le Kremlin continue ses manœuvres. Deux enquêtes, sur deux événements distincts, dont cette attaque sur la famille Skripal, ont été ouvertes ce vendredi par la Russie.
« Tentative d’assassinat » de Ioulia Skripal
Le Comité d’enquête russe a annoncé avoir ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat » de la fille de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, victime d’empoisonnement avec son père le 4 mars en Angleterre.
« Une enquête pour tentative d’assassinat de la citoyenne russe Ioulia Skripal […] perpétrée à Salisbury au Royaume-Uni a été ouverte le 16 mars » dit le communiqué.
Londres a jugé la Russie responsable de cet empoisonnement et annoncé une série de sanctions contre Moscou, qui rejette fermement son implication.
Enquête pour « meurtre » d’un autre citoyen russe
Les autorités russes ont également annoncé l’ouverture d’une enquête pour le « meurtre » de Nikolaï Glouchkov, exilé russe au Royaume-Uni et ancien allié du défunt oligarque Boris Berezovski, retrouvé mort dans des circonstances inexpliquées à Londres lundi 12 mars.
Dans un communiqué, le Comité d’enquête, organisme indépendant chargé des principales affaires, a annoncé l’ouverture d’une procédure « pour le meurtre du citoyen de la Fédération de Russie Nikolaï Glouchkov à Londres ». Selon des médias russes, le corps de Nikolaï Glouchkov portait des traces de strangulation.
Dans la foulée de ce décès, la police britannique avait souligné dans un communiqué qu'elle n'avait « pas de preuve d'un lien avec l'incident à Salisbury ».
Pour ces deux affaires, le Comité russe se dit « prêt à travailler avec les organismes compétents en Grande-Bretagne ».
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