La réplique explosive de la droite allemande aux propositions de Macron sur l'Europe.
par Kangai News
La réplique explosive de la droite allemande aux propositions de Macron sur l'Europe. La dirigeante de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, a réagi samedi à la lettre aux Européens d'Emmanuel Macron. Dans une tribune publiée en cinq langues, elle donne les priorités allemandes sur la zone euro, le Conseil de sécurité de l'ONU, la défense, le siège du Parlement européen à Strasbourg... Des propositions qui ne vont pas, pour la plupart, dans le sens du président français. Annegret Kramp-Karrenbauer, cheffe de la CDU, a exposé ce week-end sa vision de l'Europe, en réponse aux propositions d'Emmanuel Macron. En clair, pas de mutualisation en matière économique mais plus de convergences en matière stratégique et militaire. Berlin demande un siège « européen » au Conseil de sécurité de l'ONU et envoie un tacle remarqué contre la permanence du siège du Parlement européen à Strasbourg. En matière de menu à la carte, les Britanniques ont longtemps été les leaders incontestés, autour de la table européenne. Ils étaient même hors concours. Mais la tentation de ne voir l'Europe qu'à travers son propre prisme national est loin d'être une exclusivité de Londres. Alors que les propositions d'Emmanuel Macron ont reçu le soutien de représentants importants du SPD allemand et des Verts, la réponse de la nouvelle patronne de la CDU, et possible chancelière un jour, Annegret Kramp-Karrenbauer, confirme une tradition déjà installée par Angela Merkel : Berlin ne lâche rien sur l'économie, mais affiche de plus en plus clairement ses ambitions en matière stratégique. L'État-nation au cœur de la démarche Dans sa réponse au président français, « AKK » (comme l'appelle la presse allemande) confirme en effet la vision dominante de la CDU en matière européenne ainsi que celle qu'avait exprimée il y a huit ans la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. « Aucun super État européen ne saurait répondre à l'objectif d'une Europe capable d'agir. Le fonctionnement des institutions européennes ne peut revendiquer aucune supériorité morale par rapport à la coopération entre les gouvernements nationaux. Refonder l'Europe ne se fera pas sans les États-nations : ce sont eux qui fondent la légitimité démocratique et l'identification des peuples. » Exit donc toute velléité fédéraliste.
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25 novembre 2024 - leparisien