La réforme constitutionnelle renvoyée aux calendes sénatoriales
par Oise Hebdo
J'ai bien l'impression que la fameuse réforme constitutionnelle tant voulue par Emmanuel Macron est bel et bien enterrée. Donc le département de l'Oise gardera ses sept députés et ses quatre sénateurs. Dans son discours de politique générale, le premier ministre a dit qu'il n'arrivait pas à tomber d'accord avec le sénat sur la réduction du nombre de parlementaires. Cette réforme est donc rejetée aux calendes sénatoriales puisqu'Edouard Philippe a aussi dit : "Nous allons continuer à essayer de nous rapprocher mais nous ne mobiliserons par du temps de débat parlementaire pour constater, in fine, le désaccord du Sénat". Ça ressemble bien à un abandon en rase campagne. Alors le premier ministre menace les sénateurs d'un référendum. Mais ce chiffon rouge fait bien rire. Emmanuel Macron va-t-il tenter un référendum alors que les élections européennes montrent qu'il est à 20% et même, à 10% des inscrits, comme l'a cruellement souligné Jean-Luc Mélenchon, hier, à l'assemblée nationale. En théorie, une dose de proportionnelle est toujours envisageable. Mais, dans ces conditions d'abandon de la réforme constitutionnelle, cela paraît compliqué à mettre en œuvre avec un redécoupage des circonscriptions électorales.Et puis surtout, cette réforme constitutionnelle Edouard Philippe n'y tient pas Richard Ferrand, président de l'assemblée nationale, n'en veut pas, les députés En Marche n'en veulent pas non plus «On nous reproche de ne pas être assez sur le terrain et on veut réduire notre nombre ou nous donner de plus grands territoires, c'est une très mauvaise idée », dit un député En Marche de l'Oise.
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