La REF 2021: «Le gouvernement doit faire attention aux aides qu’il débranche», prévient Alexandre Saubot (France Industrie)
par Lopinionfr
Consommation, emploi, production… Cette rentrée est marquée par des chiffres macroéconomiques plutôt bons. Mais qu’en est-il plus précisément dans le secteur de l’industrie ? « On n’efface jamais une crise comme ça car elle a laissé un trou sur les résultats, le cumul de cash et la capacité à faire, répond Alexandre Saubot. Mais au niveau de l’activité, on a retrouvé au printemps des niveaux équivalents, voire supérieurs, à ce qu’on connaissait avant la crise. Donc globalement, en termes d’activité, les patrons dans l’industrie ont le moral. Après, on a retrouvé un certain nombre de sujets qu’on connaissait avant, comme les difficultés de recrutement, puis on a un vrai sujet autour des tensions sur les prix des matières premières et le prix des approvisionnements. » Quelles sont les perspectives d’embauche dans l’industrie ? « Dans la conjoncture telle qu’on la connaît, elles sont forcément bonnes, se réjouit le président de France Industrie. Le vrai sujet, c’est de savoir si on aura suffisamment de candidats. On a fait un gros travail sur l’alternance mais il faut aussi faire de la formation continue pour nos collaborateurs, il faut donner envie à des gens qui ne sont pas dans nos secteurs de venir chez nous pour répondre aux besoins de demain. » L’alternance a bénéficié d’aides spécifiques de l’Etat pendant la crise. Faut-il les maintenir, maintenant que la fin du « quoi qu’il en coûte » a sonné ? Pour Alexandre Saubot, « il faut faire très attention, dans cette période où les incertitudes demeurent, à la façon dont on débranche un certain nombre de choses. Surtout dans un secteur où il y a un vrai bénéfice collectif. S’il faut faire des économies, je ne commencerai pas par là ». Interrogés par l’Insee en avril, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoient, pour 2021, un fort rebond de leurs investissements, en hausse de 10 % en valeur, confirmant leur prévision de janvier. Ce qui ne surprend pas le directeur général de Haulotte : « L’activité est d’abord répartie un peu plus tôt qu’anticipé et on a eu, en plus, un plan de relance avec une vraie priorité industrielle et dans cette priorité, un vrai soutien à l’investissement. Donc à la fois, on a amorti le choc l’année dernière et préservé, avec le PGE et tous les outils de financement, la capacité d’investissement. »
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