La politique en coulisses : le quitte ou double de Sarkozy

par lejdd

La politique en coulisses : le quitte ou double de Sarkozy http://www.lejdd.fr/Politique/VIDEO-Le-quitte-ou-double-de-Nicolas-Sarkozy-768463 Nicolas Sarkozy le sait maintenant : il est aujourd’hui engagé dans un véritable quitte ou double et, d’ici le mois de juin au plus tard, son sort sera scellé : ou bien il devra renoncer à la primaire de la droite et du centre. Et s’effacer devant Alain Juppé ou bien –sait-on jamais ?- devant un autre; ou bien il parviendra à remonter la pente, et obtiendra le droit de batailler en 2017 et d’y représenter son « camp ». Deux évidences. 1. Nicolas Sarkozy fait partie de l’espèce –très rare- des vrais et très grands « animaux » politiques. Mieux vaut donc, même par temps de brouillard et quand le sol bouge, ne pas sous-estimer, excusez le mot, « l’animal ». 2. Si l’intéressé ne parvient pas cependant à sortir des sables mouvants qui, aujourd’hui, menacent de l’engloutir, il ne sera pas candidat dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel prix. Jamais le puncheur Nicolas Sarkozy ne s’est trouvé –politiquement parlant- dans une situation aussi difficile pour lui qu’aujourd’hui. Même en 1995, après l’élection de Jacques Chirac, lorsque les militants RPR de l’époque lui avaient rudement fait payer son soutien à Edouard Balladur, la situation était –si j’ose dire- moins pire. Cette fois, Nicolas Sarkozy n’a rien vu venir. Malgré un noyau dur de militants qui continuent de croire en lui dur comme fer et la présence à ses côtés, outre ses fidèles de toujours, de lieutenants de qualité –dont Eric Woerth et Luc Chatel- il se retrouve isolé. Sarkozy a, il est vrai, sous-estimé le défi Juppé après avoir sous-estimé le défi Hollande. Sarkozy n’a pas jugé utile -en tout cas jusqu’ici - de faire l’inventaire de son quinquennat : ce qui avait marché, ce qui n’avait pas marché. Au moment où les Français ne veulent plus entendre parler des partis politiques, Sarkozy a choisi, lui le bonapartiste de tempérament, de se faire élire président de l’UMP, vite rebaptisé « Les Républicains ». Surtout, Sarkozy s’est éloigné de ses compatriotes. A-t-il encore quelque chose à dire ? s’interrogent les uns, très sceptiques. Tandis que le noyau des fidèle, nostalgique, soupire : « Rendez-nous notre Sarkozy d’antan ». Nicolas Sarkozy a fini par prendre conscience de la menace qui pèse sur lui. Il observe que tout le monde applaudit Juppé tandis que personne, laisse-t-il entendre, ne lui sait gré de rien. Juppé tout bon. Sarkozy tout mauvais. Il va donc tenter de contre-attaquer. Acte 1. En organisant l’armée de ses fidèles : elle existe même si elle a, en chemin, perdu du monde. Acte 2. En prenant de la distance par rapport à la gestion quotidienne (parfois dévastatrice- du parti. Il va donc déléguer. Acte 3 En allant –il est temps- à la rencontre des Français, loin des micros et caméras. Acte 4. En retrouvant –sans se précipiter car tous se jouera, croit-il, dans les trois derniers mois- les accents forts et transgressifs de sa campagne de 2007. Et non de 2012. Acte 5. En ne se laissant pas caricaturer comme un homme de loi la et de l’ordre –ce qu’il est et entend rester. En montrant donc que le chômage de masse est sa hantise n°1, et que les Républicains, sur le terrain sociétal, ont des choses à dire. On verra lesquelles. Trop tard, Nicolas Sarkozy ? En tout cas, rude est la pente à remonter. Et brutal, le réveil. Une certitude : rien ne se passe comme Sarkozy l’avait imaginé il y a un an. Absolument rien.

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