La Nouvelle-Zélande interdit les fusils d'assaut et continue d'inhumer les victimes des mosquées.
par Kangai News
La Nouvelle-Zélande interdit les fusils d'assaut et continue d'inhumer les victimes des mosquées. La Nouvelle-Zélande va interdire la vente de fusils d'assaut et d'armes semi-automatiques de style militaire, a déclaré jeudi la Première ministre Jacinda Ardern, près d'une semaine après la fusillade contre deux mosquées de la ville de Christchurch qui a fait 50 morts, soit la plus importante tuerie de masse de l'histoire du pays. La police a également annoncé que les 50 victimes ont toutes été identifiées, ce qui va permettre leur inhumation. La Première ministre de Nouvelle-Zélande a annoncé jeudi l'interdiction des armes semi-automatiques et fusils d'assaut alors qu'étaient inhumées des nouvelles victimes du tueur des mosquées, dont un adolescent qui rêvait d'être gardien de but à Manchester United. Cinquante fidèles ont été abattus il y a près d'une semaine par le suprémaciste blanc Brenton Tarrant dans deux mosquées de la plus grande ville de l'île du Sud, un massacre qu'il a filmé et diffusé en direct sur Facebook. La police a annoncé que la totalité des victimes étaient désormais identifiées, permettant de soulager la frustration des familles alors que la coutume musulmane veut que les morts soient enterrés le plus rapidement possible, généralement dans les 24 heurs suivant le décès. « Toutes les armes semi-automatiques utilisées dans l'attaque terroriste de vendredi seront interdites dans ce pays » Jacinda Ardern avait promis immédiatement après le carnage un durcissement d'une législation qui avait permis au tueur d'acheter en toute légalité l'arsenal ayant servi à l'attaque, y compris des armes semi-automatiques. « Toutes les armes semi-automatiques utilisées dans l'attaque terroriste de vendredi seront interdites dans ce pays », a déclaré la cheffe du gouvernement en détaillant toute une panoplie de mesures qui concrétisent sa promesse. Les chargeurs à grande capacité et autres dispositifs qui permettent des tirs plus rapides seront également hors la loi. La réforme de la législation sera présentée au Parlement début avril mais dans l'intervalle, des mesures provisoires empêcheront toute ruée sur les armes, ce qui signifie qu'une interdiction de facto est déjà en vigueur. « C'est une bonne chose, pourquoi aurions nous besoin de telles armes dans nos maisons? », a déclaré à l'AFP Kawthar Abulaban, 54 ans, qui a survécu à l'attaque contre la mosquée al-Noor, la première visée par l'extrémiste australien de 28 ans. « Arrêter la violence des armes » « Pourquoi est-ce qu'on aurait chez soi des armes semi-automatiques ? Ce n'est pas bien ». L'attaque a provoqué de nombreux débats, tant en Nouvelle-Zélande qu'à l'étranger, sur l'accès aux armes et l'utilisation des réseaux sociaux par les extrémistes. Le bannissement par Wellington des armes de type militaire ne devrait pas manquer d'alimenter la controverse. Sur Twitter, des internautes américains rendaient hommage à la réaction rapide de Mme Ardern tandis que d'autres montaient au créneau pour défendre leur droit constitutionnel à s'armer. « C'est à ça que ressemblent de vraies mesures pour arrêter la violence due aux armes », a réagi le sénateur américain Bernie Sanders, candidat démocrate à la présidentielle américaine. « Il faut suivre l'exemple néo-zélandais, confronter la NRA (National Rifle Association) et interdire la vente et la distribution des armes d'assaut aux Etats-Unis ».
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