La mythique Compagnie Créole se met au chant gospel
par Ouest France
Passer un moment avec Clémence Bringtown, l’une des membres emblématiques du groupe La Compagnie créole, c’est sacrément bon pour le moral. Malgré toutes les années passées en tournée, la disparition de son ami et mentor José Sébéloué, la tension du climat politique actuel, la chanteuse martiniquaise irradie de joie de vivre. Rencontre. Entre le guyanais José Sébéloué, les Martiniquais Clémence Bringtown et Julien Tarquin et les Guadeloupéens, Guy Bévert et Arthur Apatout, les notes jouées et chantées ensemble deviennent une évidence. Dès 1982, ils sortent leur premier album Blogodo, entièrement chanté en créole, primé d’un double disque d’or. Suivront Vive le douanier Rousseau, Le bal masqué, Ça fait rire les oiseaux, Bons baisers de Fort-de-France et des titres emblématiques comme C’est bon pour le moral… « On est tellement heureux d’entendre toutes ces chansons reprises en cœur dans nos concerts, dans les fêtes familiales. Etre chanté dans les mariages, les anniversaires, c’est l’un de nos plus beaux cadeaux. »En quatre décennies, la compagnie signera une vingtaine d’albums et 60 millions de disques seront vendus. « Combien de dates de tournées, oh, là, là, je ne sais même plus, s’interroge Clémence. Mais ce dont nous sommes ravis, c’est le succès rencontré en France, en Europe, en Asie, mais surtout au Canada et au Québec. »Pour combler un besoin de « davantage de fraternité, de paix » que la Compagnie poursuit sa route avec un nouveau répertoire ajouté à ses classiques, celui des chants gospel. « On ne va quand même pas jouer Le Bal Masqué dans les églises, sourit-elle. Alors c’est une autre forme de communion avec le public. José aurait adoré ça, alors c’est aussi en sa mémoire que l’on y prend encore autant de plaisir. »
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