La ministre Françoise Nyssen à nouveau épinglée pour des travaux non déclarés.

par Ça Zap - Zapping TV

La ministre Françoise Nyssen à nouveau épinglée pour des travaux non déclarés. La ministre est accusée par Le Canard Enchaîné, ce mercredi 22 août, d'avoir fait agrandir, en 2012, les locaux de sa maison d'édition Actes Sud grâce à des travaux, mais sans les déclarer. La ministre de la Culture a fait agrandir de 150 mètres carrés les locaux parisiens de la maison d'édition Actes Sud qu'elle dirigeait à l'époque en 2012. Or, Le Canard Enchaîné affirme ce mercredi qu'elle ne les a pas déclarés. En juin déjà, l'hebdomadaire satirique avait annoncé que Françoise Nyssen avait réalisé sans autorisation des travaux au siège arlésien de la maison d'édition. La ministre avait alors regretté une « négligence » et avait dû régler ce qu'elle devait au fisc. Cette fois, Le Canard Enchaîné explique qu'en 2012, la directrice d'Actes Sud aurait fait agrandir l'hôtel particulier situé dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Plusieurs mezzanines et escaliers ont été ajoutés grâce à une hauteur sous plafond de 4,60 mètres. 50 000 € d'économies ? « Dans les archives de la Direction de l'urbanisme de la mairie de Paris, pas la moindre trace de dépôt d'une demande d'autorisation de bâtir », affirme le journal satirique pour tout agrandissement supérieur à 20 mètres carrés. Les travaux du bâtiment, classé monument historique depuis 1926, auraient également dû nécessiter l'accord des Bâtiments de France et de l'architecte en chef des Monuments historiques. L'opération non déclarée auprès du fisc aurait également permis de réaliser 50 000 € d'économies. Le gouvernement prêche « l'exemplarité » Contactés par l'AFP dès mardi, ni le ministère de la Culture, ni les éditions Actes Sud n'avaient réagi ce mercredi en milieu d'après-midi. Interrogé à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a rappelé que « le président de la République s'est engagé sur l'exemplarité [...] et sur notamment les exigences de transparence ». « Il faut voir si la justice s'en saisit, je ne crois pas que ce soit le cas », a ajouté Benjamin Griveaux avant de rappeler que si un membre du gouvernement est mis en examen « il doit quitter le gouvernement ». Le porte-parole a fait remarquer que quand Actes Sud s'est installé dans ce bâtiment parisien, « ils étaient locataires » et que le local comportait déjà des mezzanines. « Quand on est locataire et qu'on s'installe quelque part, on demande rarement s'il y a eu toutes les autorisations », a plaidé le porte-parole. « Ces choses seront faites », a-t-il assuré avant de souligner que « personne en France n'est au-dessus des lois ».

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