La main tendue de Sens commun à Marion Maréchal-Le Pen
par Ça Zap - Zapping TV
«Notre positon n'est pas très simple», résume, dans un euphémisme Christophe Billan, président de Sens Commun, cette formation issue de la Manif pour tous et qui a rejoint les Républicains. En effet, interrogé dans le très conservateur magazine «l'Incorrect», Christophe Billan, dont le mouvement est régulièrement accusé d'avoir plombé la campagne de François Fillon en la tirant trop à droite, brise un tabou délicat: «Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées, rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème». «Il ne faut s'interdire de parler avec personne et il faudra bien aller parler aux électeurs de droite qui ont quitté LR. Nous avons parlé avec Marion Maréchal-Le Pen et nous l'avons assumé. Le problème de Marion Maréchal-Le Pen reste le nom Le Pen et non la plupart de ses idées», renchérit le dirigeant de Sens Commun dans l'hebdomadaire, Une position audacieuse alors que la campagne pour l'élection du futur président des Républicains est marquée par des accusations de dérive droitière. Deux des candidats à l'élection du 10 décembre prochain sont d'ailleurs attendus pour la rentrée de Sens commun ce dimanche: Daniel Fasquelle et Laurent Wauquiez. «L'enjeu n'est pas tellement qui gagnera ce scrutin, mais ce qui sera fait de cette victoire. Il faudra porter une véritable alternative politique et se libérer des grands dogmes. Si LR devient une UMP version 3, elle court à sa perte», détaille auprès du Figaro Christophe Billan, qui assure qu'il ne s'agit pas là d'une «nouvelle évolution» de la ligne de Sens Commun. On se souvient en effet que les contacts entre la formation politique et la nièce de Marine Le Pen ont été multiples ces dernières années. En mai 2016, Marion Maréchal-Le Pen avait même évoqué une possible «alliance» avec Madeleine de Jessey, dont elle estimait partager le socle politique.
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