La jeunesse chinoise, trente ans après Tiananmen

par RFI

" Les jeunes Chinois...travaillent énormément à réécrire ou à écrire leur histoire personnelle". Le 4 juin 1989, après plusieurs semaines de manifestations étudiantes pacifiques (débutées le 15 avril), les chars envoyés par le président de la commission militaire centrale, Deng Xiaoping, entrent dans le centre de Pékin pour évacuer la place Tiananmen, alors occupée par des étudiants. Trente ans après la tuerie, qu'en est-il de la conscience politique des jeunes chinois ? Comment vivent-ils au quotidien ? Écoutez Vanessa Frangville, directrice du Centre de recherches en études asiatiques à l'Université libre de Bruxelles au micro d'Emmanuelle Bastide, dans l'émission "7 milliards de voisins" sur RFI.Émission à écouter intégralement ici :http://www.rfi.fr/emission/20190604-30-ans-apres-tian-anmen-jeunesse-chinoise-est-elle-toujours-sous-controleCette répression aurait fait plus de 2000 morts, mais, le tabou est tel, que les chiffres sont inconnus. Aujourd'hui, nulle mention des chiffres 6.4 qui désignent la date du massacre. Dans la presse, sur internet, impossible de trouver des traces de l'événement. A l'heure actuelle, les jeunes chinois n'ont aucune idée de ce qui s'est vraiment passé. Dès l'école, les enfants sont formatés, et les parents, par peur n'évoquent jamais le sujet. Au lendemain de la tuerie, Deng Xiaoping expliquait les manifestations par la faiblesse de l'éducation idéologique. Dès lors une politique éducative patriotique se met en place. Levée du drapeau, cours sur la supériorité du parti, stages dans l'armée pour les étudiants de première année, cours d'histoire tronqués, participent à la dépolitisation de la jeunesse chinoise. Avec :- François BOUGON, journaliste au journal Le Monde, auteur de "La Chine sous contrôle. Tiananmen 1989-2019" aux éd. du Seuil- Vanessa FRANGVILLE, directrice du Centre de recherches en études asiatiques à l'Université libre de Bruxelles, coordinatrice d'un projet de recherches sur les jeunesses et les espaces publics en Asie, spécialiste de la Chine- Stéphane LAGARDE, correspondant de RFI à Pékin.

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