éditorial. Sans oublier les violations de l'Etat de droit par la Pologne et la Hongrie et certaines de leurs discriminations à la frontière, l'unité suscitée par le drame ukrainien doit être la monnaie d'échange d'une nouvelle politique européenne d'immigration.
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L'éditorial du Monde. En 2015, des murs, des clôtures et des politiques hostiles (à l'exception de l'Allemagne) ont empêché les Syriens d'entrer ; des frontières largement ouvertes et le statut spécial actuel pour les Ukrainiens. Le choc de l'agression russe en Ukraine et l'afflux de milliers de femmes et d'enfants fuyant la guerre bouleversent le paysage européen de l'immigration.
L'offensive de la Russie contre les 27 pays de l'Union européenne (UE), incapables depuis des décennies d'unifier les politiques et de répartir entre eux les demandeurs d'asile populaires, n'a mis qu'une semaine pour accorder automatiquement aux réfugiés ukrainiens la décision, jeudi 3 mars. protection", qui leur donne le droit de rester dans l'UE.
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Il faut saluer cette démonstration de solidarité, ce formidable changement de logiciel. Marquée par une lourde histoire de réfugiés antinazis envoyés en Allemagne, d'apatrides sans abri et de dissidents emprisonnés, l'Europe s'est engagée à accueillir les victimes de guerres non provoquées sur son continent contre des États souverains.
Malheureusement, de multiples témoignages font état de la frontière entre l'Ukraine et la Pologne d'une part et du traitement discriminatoire des "non-blancs" en Hongrie d'autre part, principalement des étudiants africains fuyant l'Ukraine.
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Mercredi 2 mars, les Nations unies ont choisi de s'abstenir lors du vote d'une motion appelant la Russie à cesser de s'ingérer dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal et l'Afrique du Sud, alors que des diplomates africains dénonçaient le "double poids, deux mesures" qui se traduisait par un malaise.
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En fait, les régimes polonais et hongrois ont fermé leurs frontières aux Afghans et aux Syriens, mais accueillent désormais les Ukrainiens à bras ouverts, dont les changements de visage révèlent le sectarisme raciste et anti-musulman. De même, les volte-face opérées par des politiciens de droite et d'extrême droite en Allemagne, en France, au Danemark ou en Italie reflètent le même fantasme d'une Europe « blanche » exclusive et fermée.
intangibilité des principes
L'universalité du droit d'asile doit