"La gifle de Manuel Valls montre qu'il n'y a plus de respect pour le sommet de l'Etat"-L'Édito de Christophe Barbier
par LEXPRESS
La gifle reçue par Manuel Valls mardi 17 janvier en Bretagne n'est pas anodine. Elle envoie un signal inquiétant, et est peut-être le préalable d'autres claques démocratiques pour la gauche et le monde politique en général. Le coup reçu par Manuel Valls hier en déplacement dans la ville de Lamballe montre qu'il y a dans le pays une colère qui dépasse le respect dû à un homme politique, ancien Premier ministre et présidentiable. Cette agression est inquiétante pour la tenue du débat démocratique. Il faut contester, critiquer mais ne pas agresser. L'incident est aussi préoccupant car il fait peser une menace sur la campagne présidentielle et force les hommes politiques à plonger eux aussi dans l'état d'urgence et à changer leur stratégie de communication et leur manière de rencontrer les Français. Improviser des bains de foule ne semble plus être une bonne idée. C'est finalement pour Manuel Valls lui-même que la douleur est plus forte. La gifle est le signe du mécontentement de certains Français face au bilan de l'homme politique, qui a attiré sur sa tête les foudres des déçus du quinquennat de François Hollande.
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