La France accuse la Biélorussie de "trafic d'êtres humains"
par Huffington Post
TRAFIC - La crise des migrants à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne constitue une “situation tout simplement inacceptable”, a estimé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce mercredi 10 novembre à l’issue du Conseil des ministres. “Il faut qualifier les choses: ce que fait le régime biélorusse s’appelle tout simplement du trafic d’êtres humains, a-t-il déclaré. Il faut vraiment se figurer de quoi il s’agit: des milliers de personnes migrantes qui sont utilisées, instrumentalisées, transportées en avion et en bus, nassées aux frontières (...) de plusieurs pays dans l’objectif de faire pression sur l’Union européenne (...) cela appelle toute condamnation”. Cette réaction du gouvernement intervient alors que la Pologne a annoncé ce mercredi 10 novembre avoir lancé un coup de filet contre des migrants massés à la frontière avec le Bélarus, en interpellant plus d’une cinquantaine d’entre eux, alors que les tentatives de traversée augmentent, et a accusé Minsk et Moscou d’organiser une crise aux portes de l’Europe. Environ 3.000 à 4.000 migrants, principalement des Kurdes du Moyen-Orient, sont massés depuis plusieurs jours dans une zone boisée à la frontière orientale de l’Union européenne, sous des températures glaciales et face à un important dispositif polonais destiné à les stopper. Vers d’éventuelles sanctions? Les Européens accusent depuis des semaines le président bélarusse Alexandre Loukachenko d’alimenter les tensions en délivrant des visas à des migrants, et en les acheminant à la frontière pour se venger des sanctions européennes adoptées contre son pays pour sa répression d’un mouvement d’opposition, après la présidentielle de 2020. Concernant d’éventuelles sanctions à l’encontre de la Biélorussie, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a estimé que “la réunion des ministres des Affaires étrangères qui se tiendra lundi 15 novembre et à laquelle participera Jean-Yves Le Drian devra évidemment se pencher sur de nouvelles sanctions”, évoquant une “situation tout simplement inacceptable”. “Je suis consternée qu’un grand nombre de migrants et de réfugiés continuent d’être laissés dans une situation désespérée, dans des températures proches du gel, à la frontière entre le Bélarus et la Pologne”, a réagi mercredi la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Michelle Bachelet, dans un communiqué. “J’exhorte les États concernés à prendre des mesures immédiates pour désamorcer et résoudre cette situation intolérable, conformément aux obligations qui leur incombent, en vertu du droit international des droits humains et du droit des réfugiés”, a-t-elle abondé.----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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