La filière automobile française pourra-t-elle rebondir ?
par lepointabonnes
Usines à l’arrêt, concessions désertées, « l’amplification de l’épidémie et les mesures de restriction décidées par le gouvernement vont désormais peser très lourdement sur la production et le marché automobile », a souligné, dans un communiqué, la Plateforme automobile (PFA), qui regroupe les principales entreprises du secteur en France. « Il est donc indispensable, au-delà des mesures d’urgence, d’anticiper, dès maintenant, un plan de relance pour la sortie de crise », a-t-elle déclaré. L’organisation, dirigée par l’ancien ministre Luc Chatel, considère qu’il faudra « actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l’achat de véhicules électriques) pour relancer le marché ». Elle suggère également de « consentir des investissements massifs pour les infrastructures de recharge […], condition clé pour le décollage du marché » des véhicules électriques. La PFA souhaite aussi que soient accélérés « les travaux engagés pour l’amélioration de la compétitivité » des entreprises françaises, en faisant baisser le coût du travail par rapport aux pays européens concurrents. Depuis lundi 16 mars, les poids lourds de l’automobile européenne annoncent les uns après les autres des fermetures d’usines pour une durée indéterminée. Renault, PSA, Volkswagen, Fiat, Toyota et Michelin ont notamment déjà indiqué qu’ils suspendaient l’essentiel de leur production en Europe, en raison des mesures de confinement prises pour protéger la population. Cette paralysie s’ajoute au coup de frein déjà subi en Chine, premier marché automobile mondial où a démarré l’épidémie de Covid-19. Elle devrait se traduire par une chute des ventes en 2020. Un comité stratégique de la filière automobile s’est réuni mardi matin, par audioconférence, sous la présidence de M. Chatel, et avec la participation de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher.
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