«La fascination de l'homme fort peut mener une démocratie au despotisme» affirme Nicolas Baverez (économiste)
par l'Opinion
Alors qu'on assiste à une recrudescence des violences lors des manifestations contre la réforme des retraites, notre invité explique : «C'est inquiétant. On a laissé s'installer un climat de guerre civile froide (...) qui sous certains aspects rappellent les années 30. La configuration du monde est certes très différentes mais on a des structures communes avec ces années-là». Et pour l'économiste, la raison est simple: «On a laissé se dégrader l'Etat de droit sans faire attention à la cohésion de la nation». Au sujet de la réforme des retraites et de l'opposition qu'elle rencontre, Nicolas Baverez livre son sentiment : «Cette réforme, c'est une construction intellectuelle loin d'être parfaite. Tout part de l'improvisation du projet présidentiel de Macron. Ce projet n'a pas fait l'objet de travaux sérieux et sa gestion restera un cas d'école de réforme mal conduite ! On ne peut pas avoir de débat public responsable car on ne sait pas de quoi on parle !».
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