La DZ mafia à l’origine de l’attaque du van du rappeur SCH ?
par La Provence
Trois semaines après le mitraillage de proches du chanteur à la sortie d’un concert à la Grande-Motte, les investigations désormais dirigées depuis Marseille s’orientent vers la piste de l’extorsion. L’intuition des enquêteurs n’a fait que se renforcer depuis le 26 août dernier, date de l’attaque par un commando lourdement armé, du van qui transportait des proches du chanteur SCH à la sortie d’un showcase dans une boîte de nuit de la Grande-Motte, dans l’Hérault. Si la star marseillaise était déjà à son hôtel au moment de la fusillade, peu avant 6 heures du matin, deux membres de son staff à l’avant du véhicule ont été atteints par les tirs de kalachnikov. Le passager a été tué et le conducteur grièvement blessé - selon nos informations, ce dernier est désormais tiré d’affaire. Cette intuition a pris le même chemin que le dossier : Marseille, où les investigations sont désormais entre les mains des magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs). L’enquête, initialement confiée par le parquet de Montpellier aux gendarmes de la Section de recherches (SR), est désormais partagée par la police judiciaire, en co-saisine. Les connaissances encyclopédiques du narcobanditisme local de la brigade criminelle pourraient en effet s’avérer fort utiles au vu de l’évolution des recherches. "Il y a beaucoup de choses qui ramènent à Marseille…", glisse-t-on à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS). Et pas seulement la cible probable du commando. Le véhicule utilisé par le commando, un Range Rover retrouvé par les gendarmes sur la commune de Lunel, avait été volé à Marseille. Et le mode opératoire des tueurs évoque furieusement celui de la DZ Mafia, le groupe criminel apparu début 2023 à Marseille sur fond de conflit de territoire entre clans de narcotrafiquants. "Il est très probable que ça remonte à eux", glisse un proche du dossier. La confidence de SCH devant les gendarmes Selon nos confrères du Parisien, SCH aurait confié aux gendarmes être victime de tentative d’extorsion depuis plusieurs mois par des individus lui réclamant 300 000 euros. Au point, toujours selon nos confrères, que le chanteur aurait décidé de quitter Marseille pour la région parisienne. La fusillade de la Grande-Motte pourrait ainsi avoir été une manœuvre d’intimidation de l’artiste, contraint de se produire désormais sous haute protection.
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