Qu'on ajoute Schröder sur la liste des sanctions ! » proclame une pancarte qu'un groupe de Berlinois brandit sur la place Bebel, dans le centre historique de Berlin. Quelques centaines d'intellectuels, écrivains, historiens et activistes politiques sont venus apporter leur soutien à l'Ukraine, mais aussi dénoncer l'ancien chancelier social-démocrate, qui refuse toujours de désavouer son « ami » Vladimir Poutine.
Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, Gerhard Schröder, 77 ans, est un homme seul. Le vide s'est fait tout autour de lui. La semaine dernière, l'ensemble de ses collaborateurs a démissionné en bloc. Parmi eux, Albrecht Funk, qui depuis 20 ans rédigeait ses discours et dirigeait le bureau dont Gerhard Schröder dispose à vie, en tant qu'ancien chancelier, sur l'avenue Unter den Linden – presque en face de l'ambassade de Russie. Ou encore Bela Anda, qui fut le porte-parole du gouvernement Schröder de 2002 à 2005. Cet ancien journaliste a conçu le podcast Agenda dans lequel l'ancien chancelier prodiguait encore tout récemment ses conseils et ses commentaires.
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