La Croix-Rouge récolte 130 000 euros lors de son gala de charité
par La Provence
Pour sa 15e édition, le gala de la Croix-Rouge, qui se tenait mercredi 13 novembre au soir au Palais de la Bourse (1er), faisait appel à la générosité des Marseillais. L’occasion pour son président, Stéphane Lemonnier, de revenir sur les actions du mouvement en faveur des populations les plus fragiles. Quels sont les besoins aujourd’hui et à quel type de demandes d’aide la Croix-Rouge fait-elle face à Marseille ? Pour l’essentiel, ce sont des demandes d’aide alimentaire. Elles sont en hausse depuis deux ans, avec l’inflation. De plus en plus de familles et de jeunes ont basculé dans la précarité. Le territoire de Marseille connaît, hélas, depuis longtemps une grande pauvreté. Lors de nos maraudes, nous voyons de plus en plus de familles monoparentales, de sans-abri qui travaillent et vivent dans leur véhicule. Nous avons aidé environ 40 000 bénéficiaires l’an passé. À quoi serviront les fonds que vous récolterez ? De nombreux projets verront le jour grâce aux dons. L’an dernier, nous avons pu financer la rénovation d’un local au cœur de la Belle-de-Mai, rue Clovis-Hugues (3e). Cette année, nous en poursuivrons les rénovations pour y ouvrir une épicerie solidaire et y mener des ateliers. Nous projetons aussi d’ouvrir une nouvelle vestiboutique dans le quartier du Panier. Nous avons déjà quatre de ces magasins où nous vendons à petits prix des habits de seconde main ou neufs, offerts par des entreprises partenaires. Nous avons prévu d’acquérir un véhicule utilitaire et courant 2025, nous allons créer un lieu de distribution alimentaire à Notre-Dame-Limite (15e). Nous aimerions avoir une plus grande présence dans la ville et être implantés dans chaque arrondissement. Notre objectif est d’aller vers une plus grande proximité mais pour cela, il faut aussi des bénévoles… Qu’espérez-vous de ce gala ? C’est un moment important pour les 450 bénévoles actifs, une grande fierté. Et on a toujours une grande fidélité du monde artistique et économique. Nous espérons récolter plus de 200 000 euros, ils sont essentiels car nous avons moins de dons de la grande distribution avec la loi Egalim (les promotions sont désormais autorisées sur les denrées périssables jusqu’au dernier moment, NDLR). Nous nous retrouvons à devoir acheter à la banque alimentaire ce qui représente un vrai surcoût depuis quelques années car les besoins augmentent.
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