La colère des bénévoles, contraint de fermer leur local

Pour les personnes qui ont des petits moyens, le Grenier Ozanam, dans la zone de la Gandonne à Salon-de-Provence, est une institution. Un lieu où elles peuvent acheter, moyennant une faible cotisation et participation, vêtements, décorations, mobiliers, jouets etc. Mais depuis ce lundi matin 16 décembre, les portes sont closes. Une fermeture, a priori temporaire, qui a surpris bénévoles comme usagers. Et pour cause celle-ci a été prise, jeudi 12 décembre, sans réel préavis, par la direction départementale de Saint-Vincent de Paul, propriétaire des lieux et dont dépend Le Grenier. Une décision brutale de la direction d'Aix-en-Provence Ce lundi 16 décembre, au matin, les bénévoles étaient donc rassemblés devant le local pour accueillir les usagers, forcément dépités. Pour dire aussi leur tristesse, leur colère voire leur écœurement face à cette décision qu'ils jugent "brutale et irrespectueuse". Tant pour eux que pour les bénéficiaires. "Il était normal que l'on soit là. Nous avions compris que l'on n'échapperait pas à la fermeture. Nous avions l'intention d'informer les usagersmais nous n'avons pas eu le temps. Il restait deux distributions, aujourd’hui et jeudi, avant les vacances de Noël. On ne pensait pas qu'ils imposeraient une fermeture aussi vite. C'est clairement un manque de respect envers nos usagers. C'est pourtant grâce à eux, à ce qu'ils versent, que les autres activités de Saint-Vincent-de-Paul peuvent fonctionner aussi", indiquait l'une des bénévoles. Du côté de la direction départementale de Saint-Vincent de Paul, on assure qu'il ne s'agit là que d'une suspension. L'activité sociale, notamment avec l'alphabétisation et l'aide aux migrants, se poursuit par ailleurs. "L'activité du Grenier Ozanam reprendra dès que l'on aura pu constituer un bureau pour encadrer les bénévoles", expliquaient Dominique Reider, présidente départementale de Saint-Vincent-de-Paul, et Georges Ract, secrétaire de l'association. Aucune candidature pour devenir président de l'antenne salonaise En effet, depuis la démission du président, récemment nommé diacre, personne n'a souhaité reprendre le flambeau. "Nous avons fait un appel à candidature deux fois. Nous n'en avons reçu aucune. Cela ne peut pas continuer comme ça", a insisté Dominique Reider. Selon les représentants départementaux, l'antenne appelée conférence souffrirait de ce fait d'un sérieux manque de cadre. "Toutes les autres conférences ne comptent qu'une vingtaine de bénévoles. C'est une règle qui existe pour assurer les liens entre les bénévoles. Or ici, il y en a près d'une soixantaine. Une restructuration est nécessaire ", a fait valoir le secrétaire. D'autant plus que le Grenier en sa configuration actuelle serait un peu trop sous la tutelle de la Fraternité Salonaise...