POLITIQUE - Son sang n’a fait qu’un tour. Ce vendredi 10 février, alors que le débat sur la réforme des retraites a repris dans une ambiance toujours électrique, Olivier Dussopt a vivement interpellé les députés insoumis, après la publication d’une photo, où l’on voit le député Thomas Portes, un pied sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail.
Dans son tweet, le député de Seine-Saint-Denis, doudoune rouge et écharpe tricolore, se présente souriant dans la rue, le pied sur un ballon de football à l’effigie du ministre. « M. le ministre Olivier Dussopt, retirez votre réforme des retraites », écrit-il.
L’image a suscité une série de réactions outrées dans la classe politique. « L’écharpe tricolore n’est pas un costume de théâtre. Votre mise en scène la déshonore », a fustigé sur Twitter la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet. « Ce n’est pas comme ça qu’on doit traiter la démocratie », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé.
« Vous aussi vous voulez poser avec ma tête coupée ? »
Resté silencieux jeudi soir, le ministre du Travail a exprimé sa colère dès la reprise des débats dans l’hémicycle. Après avoir expliqué aux députés insoumis que leurs amendements ne « servaient à rien », Olivier Dussopt s’est vu répondre « C’est vous qui ne servez à rien ! », par le député Matthias Tavel.
De quoi déclencher la colère d’Olivier Dussopt. « Vous voulez quoi ? Vous voulez recommencer ? Vous voulez ma tête comme votre collègue ? Vous voulez continuer dans la violence ? Vous voulez continuer dans la stigmatisation ? Vous aussi vous voulez poser avec ma tête coupée ? », a-t-il enchaîné.
Outre les réactions outrées de la majorité, plusieurs membres de l’opposition ont aussi dénoncé le comportement du député insoumis Thomas Portes. La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a dénoncé sur Twitter un « appel à la haine et à la violence qui n’a pas sa place dans notre République ». « Stop à toute violence, même symbolique. D’où qu’elle vienne, contre qui que ce soit », a réagi le député socialiste Guillaume Garot.
Interrogé sur BFMTV, le leader LFI Jean-Luc Mélenchon a lui balayé les critiques : « vous êtes en train de relayer la propagande d’Aurore Bergé et du groupe Renaissance, pour faire croire que c’est un acte de violence », a-t-il dit aux journalistes. « Il y a des jeux de chamboule-tout toutes les semaines dans notre pays (...) Vous venez nous saouler avec une histoire de ballon, vous êtes ridicules (...) C’est grotesque ».
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