La chronique hebdomadaire de Calixte de Nigremont : L'origine du beurre blanc... ou beurre, vin blanc et échalotte

par Ouest France

La chronique de Calixte. Chaque semaine, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant." Après, il y a quelques semaines, m’être ici fâché successivement avec la Lorraine, la Vendée, et la Sarthe à cause de cette affaire de restitution culturelle (sur le principe de rendons à César ce qui lui appartient, nous, l’Anjou avons bien matière à être légitimement remontés contre ceux qui nous ont barboté la croix d’Anjou pour en faire la croix de Lorraine, les soulèvements de 1793 pour en faire les Guerres de Vendée et la mémoire des Plantagenêts pour en faire la Cité Plantagenêt) je crois bien naturel de revenir aux fondamentaux, c’est à savoir à nos agaçants voisins de Loire Inférieure (dont on m’accordera qu’il y avait bien longtemps que je n’avais plus parlé – en mal, cela va de soi !) Tentons en effet de trancher (à notre avantage) une énigme qui fascine l’humanité depuis quasi son origine, au moins autant que le mystère des pyramides, le masque de fer ou l’âge d’Arielle Dombasle : le beurre blanc est-il nantais ou angevin ? Rappelons qu’une légende tenace prétend que cette (admirable) trouvaille culinaire qui est encore ce qu’on a inventé de mieux pour accompagner les poissons de Loire (laquelle Loire nous est commune à nos voisins ainsi qu’à nous-même) serait née (comme la tarte tatin, à la suite d’un raté) à la fin du XIXe siècle, à Saint-Julien-de-Concelles, à coté de Nantes… On sait, aujourd’hui, que cette recette existait dès le XVIIe siècle, ce qui discrédite cette thèse de l’origine nantaise (et nous arrange bien). Que faut-il pour réussir un bon beurre blanc ? Du beurre, bien sûr (jusque-là, rien de bien flagrant, on en trouve du très bon de part et d’autre de la frontière bretono-angevine) du vin blanc (autant dire une de nos spécialités – autant que celle de nos voisins nantais) et enfin, de l’échalote… Sauf à faire preuve de mauvaise foi (et à confondre échalote et mâche) la preuve ultime que le beurre blanc est angevin est là, nous seuls disposons d’une échalote avec une IGP (Indication géographique protégée) : l'échalote d’Anjou. Aussi, comment la Loire Inférieure, qui n’a pas d’échalote (et un vin blanc très quelconque) pourrait-elle avoir inventé le beurre blanc ? Non, décidément, le beurre blanc, c’est nous ! "

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