La chronique hebdomadaire de Calixte de Nigremont : Comparaison n'est pas raison...

par Ouest France

Ou.. Ce qu’ils font et nous pas ou l’inverseChaque samedi, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant.« Je ne voudrais pas faire de l’autosatisfaction (vous noterez, que quand on commence une phrase comme cela, on finit, invariablement, par en faire. De l’autosatisfaction), mais l’indépendantisme angevin a été, dans cette affaire de visite du Président de la République Française, à La Pommeraye, en début de semaine, tout à fait irréprochable. D’une dignité, d’un savoir vivre, d’une élégance morale… Irréprochable. Tout d’abord parce que le président français venait ici visiter des familles de réfugiés ukrainiens (vous nous voyez débarquer avec des pancartes « Vive l’Anjou libre », des cornes de brumes comme on les utilise les soirs de victoires du SCO à Koppa - je vous entends murmurer fielleusement : « autant dire pas très souvent » - et braillant comme des forcenés au milieux de femmes et d’enfants qui ont tout quitté, les mains vides, devant les troupes tchétchènes ou les commandos Wagner ?). Ensuite parce que la nature profonde de l’Anjou s’accommode mal du scandale, des vociférations et des coups de poing. La crédibilité de notre combat indépendantiste s’honore de n’avoir pas fait de cette visite officielle d’un chef d’état étranger (puisque français) à notre nation (bientôt) souveraine, une gesticulation brouillonne, un pugilat politique affligeant, voire une démonstration contre-productive. D’où vient alors mon embarras (qu’on ne mettra pas uniquement sur le compte d’une jalousie qui pour être bien légitime n’en est pas moins bien peu avouable) en constatant que les nationalistes corses, qui n’ont pas nos pudeurs de chaisières, après avoir incendiée une sous-préfecture, mis à sac un commissariat, fait le siège d’un tribunal, (réussissant même à réanimer le FLNC – et pourquoi pas Tino Rossi, tant qu’on y est !) sont à deux doigts de se voir accorder (à peu près) tout ce qu’ils demandent ? Je ne vous cache pas que cette succession de membres du gouvernement (et je ne parle même pas des candidats à l’élection présidentielle) se relayant devant les micros pour appeler de leurs vœux l’autonomie de la Corse m’a un peu porté sur le cœur. Je ne suis pas loin de penser que nous sommes décidément un peuple bien trop paisible pour accéder à l’indépendance… »

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