La chronique de Calixte : où l’on reparle de notre hymne national ou « l’Anjou que l’on boit et l’Anjou que l’on chante ».
par Ouest France
Calixte de Nigremont propose, chaque samedi, une chronique humoristique en réclamant l’indépendance de l’Anjou.« Nous nous souvenons que, à ce jour, ce qui nuit le plus considérablement à la crédibilité de notre projet indépendantiste, c’est que notre État, (bientôt) souverain, ne dispose toujours pas d’un hymne national et, qu’en conséquence, nous sommes la risée du monde patriotique civilisé.Comment considérer favorablement les revendications d’un peuple quand aucun refrain, entonné par des centaines de poitrines, ne peut accompagner la montée de son drapeau ? Comment soutenir le combat d’une nation qui n’a aucun chant martial (ou émouvant) au son duquel expirer en défendant ses frontières ? Comment attirer la sympathie (voire la commisération) quand on ne peut brailler aucun air patriotique, un soir d’ébriété, après un match du SCO ?À cet effet, depuis de longs mois l’on me presse d’adopter, pour hymne national, Vive l’Anjou, chanson parue en 1908 qui, sous la plume d’Anatole-Joseph Verrier, un érudit professeur angevin reprenant une mélodie traditionnelle, eut son petit succès dans les milieux les plus éclairés (comme les moins) du début du siècle dernier.Mais voilà, cette œuvre (très aimablement troussée, je n’en disconviens pas) pâtit d’un handicap majeur. Là où l’on pourrait croire que l’auteur célèbre les mille beautés de l’Anjou (je dis mille mais nous savons tous que je suis très en deçà de la réalité), il se borne à chanter le vin d’Anjou. Vous trouverez aisément, sur internet, cette délicieuse ritournelle et vous vous ferez votre avis.Personne ne prétendra (moi, le dernier) que le vin d’Anjou n’a pas d’intérêt. Mais vous imaginez notre degré de crédibilité quand le secrétaire général de Nations Unies découvrira que notre hymne national est une chanson à boire (et pourquoi pas une chanson paillarde tant qu’on y est ?)Vous voyez Joe Biden, en visite d’État, reçu en grande pompe, sur le perron de l’hôtel de ville d’Angers (Maine-et-Loire) par la foule chantant « Oui boira qui voudra le cidre ou bien la bière ; sans rival dans mon verre ton vin pétillera »…Non, je crois qu’il vaut mieux confier à Rouquine, le duo choleto-angevin qui a remporté il y a quelques jours The Artist, le radio crochet de Nagui sur France 2, le soin de nous composer un hymne digne de ce nom. C’est mieux. »
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