La chronique de Calixte : le précédent guadeloupéen... Ou une ouverture ministérielle qui fait un appel d’air.

par Ouest France

Chaque semaine, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant.« Les gesticulations gouvernementales visant à calmer les mouvements sociaux (litote pour désigner des déprédations diverses, des agressions de forces de l’ordre, des mises à sacs de commerces, des incendies, des barrages…), dans les îles de la Caraïbe française, ont mené le ministre des Outre-mer à proposer de discuter de la question de l’autonomie de la Guadeloupe. Sébastien Lecornu (le ministre en question) se rangeant derrière l’argument que, puisque le peuple guadeloupéen le demandait (bruyamment), pourquoi le gouvernement se priverait-il d’en parler ?Certes l’Anjou n’offre pas les attraits indéniables de la Guadeloupe : notre production de banane est anecdotique (alors même que les bananiers ornementaux se multiplient dans les jardins de nos compatriotes), le rhum angevin n’intéresse pas grand monde (sans doute parce que nos plantations de cannes à sucre ne sont pas assez importantes), notre tourisme est moins florissant (la faute au climat et à la mer que nous n’avons pas)… Je ne parle même pas de notre situation géographique qui ne nous rend stratégiquement incontournable que si un conflit s’ouvrait entre la France et les Deux-Sèvres. Pourtant, disons-le, un espoir s’est levé qui augure du meilleur (en tout cas du point de vue de l’indépendantisme angevin) si l’on veut bien considérer que la Guadeloupe ne serait que le début d’un mouvement général (Corses et Bretons ne s’y sont pas trompés qui, tout de suite, ont vu dans les déclarations ministérielles une ouverture tenant plus de l’arc de triomphe que de l’entrée de service).Reste qu’il nous faut bien le reconnaître, si nous pouvions nous dispenser d’imiter la démarche des Caribéens en bloquant des départementales dans le Segréen ou dans le Saumurois (faute de cannes a sucre pour faire des barrage, nous devrions sacrifier nos vignobles), en incendiant des commerces (même la future Quéquêterie, pâtisserie « érotique » dont l’ouverture, entre la Cathédrale, l’Évêché et le lycée du Sacré-Cœur, met en émoi quelques âmes prudes) ou en malmenant policiers et gendarmes, pour nous faire entendre, ça arrangerait tout le monde, l’Angevin n’étant, par nature, qu’assez peu porté sur les démonstrations excessives. »

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