La chronique de Calixte. Bonnes et mauvaises nouvelles...
par Ouest France
... ou une année qui se termine… Chaque semaine, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant. Voici son billet décalé.« Alors que nous marchons vers la joie de Noël à la vitesse d’un chauffard sans permis roulant, ivre, à contresens sur l’autoroute, autant le dire, le cœur n’est pas à se bourrer de marrons glacés ou à se tartiner le tube digestif à la crème au beurre… L’indépendantisme angevin finit l’année en demi-teinte, avec des bonnes et des mauvaises nouvelles.Première mauvaise nouvelle : le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont le modèle pouvait inspirer notre combat pour la libération de l’Anjou, qui s’est soldé, dimanche, par un échec cuisant pour le camp du séparatisme. Avec plus de 96 % de oui au maintien du territoire au sein de la République française, c’est un plébiscite explicable par le fait que les mouvements indépendantistes avaient appelé à l’abstention (et, de fait, la participation s’est élevée à à peine 44%). Alors, si maintenant, on ne prend pas en compte l’opinion de ceux qui refusent de s’exprimer et si la majorité qui s’exprime doit systématiquement l’emporter, comment voulez-vous que nous ayons, jamais, notre indépendance …Autre mauvaise nouvelle : nous, l’Anjou, avons cédé à la France Le livre d’heures d’Anne de Melun, joyaux de manuscrit enluminé du début du XVe siècle qui appartenait, jusqu’à il y a encore très peu, à une congrégation religieuse angevine, et dont la donation à l’État a été acceptée, à l’occasion d’une cérémonie aux Archives départementales du Maine-et-Loire (où le manuscrit en question est déposé depuis 2005) par Roselyne Bachelot, ministre de la Culture. Disons-le clairement, ce n’est pas parce que la titulaire de la rue de Valois est angevine (et si l’on en croit un sondage récent, la ministre préférée des Français, l’un et l’autre n’étant pas forcément liés) qu’il nous faut brader tous nos trésors patrimoniaux.Certes, l’Anjou peut se consoler avec le glorieux titre remporté par le boxeur angevin Georges Ory qui, s’imposant devant l’Hispano-Péruvien Juan Hinostroza, est devenu champion intercontinental en WBA et IBO. Mais, si mon incompétence absolue en matière de noble art ne m’empêche pas de fanfaronner, le surnom du champion, « Tino » Ory, nous rappelle que, de la Corse à l’Anjou, une lutte indépendantiste peut en cacher une autre… »
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24 novembre 2024 - leparisien