La charcuterie bientôt taxée ? Un député part en guerre contre les rillettes, les saucisses et le jambon
par Kangai News
Le député MoDem Richard Ramos part en guerre contre la malbouffe. Et pas n'importe laquelle : la charcuterie industrielle. Accusée par l'Organisation mondiale de la Santé d'être à l'origine de nombreux cancers, notamment colorectaux, elle est dans le collimateur du député. Qu'elle est alléchante, la couleur rose de nos jambons ! Alléchante... mais surtout cancérogène. Car pour changer la couleur normalement pâle et grisâtre de nos jambons par des notes rosées plus chatoyantes, les industriels ne peuvent pas se passer d'un composé jugé particulièrement dangereux par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : les sels nitrités. Officiellement, les sels nitirités sont utilisés pour lutter contre le botulisme, affection neurologique grave provoquée par une bactérie présente dans les aliments non-conservés. Ils permettent surtout de donner sa couleur rose au jambon, d'accélérer la maturation du jambon cru et de faire grossir les pièces de charcuterie. Depuis plusieurs années, ce composant est dans le collimateur de l'OMS et depuis peu... dans celui de Richard Ramos, député du MoDem. En cause : la corrélation entre nitrites et cancer colorectal démontrée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Recopier le modèle de la taxe Soda Pour mener à bien cette bataille « contre les cochonneries » et « pour la cochonaille » en vue de diminuer le taux de nitrite dans la charcuterie industrielle, Richard Ramos compte déposer un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour pénaliser les fabricants qui utilisent des nitrites dans leurs jambons, rillettes ou saucisses sous vide. Pour le député, une seule solution : à l'image de la taxe soda, il est désormais nécessaire, selon lui, de mettre en place une taxe sur la charcuterie. Sur Europe 1, le député a expliqué son choix : « Ce n'est pas quelque chose de punitif. [Cette loi] permettrait de créer un outil pour dire aux industriels : "On vous donne deux ou trois ans pour évoluer dans vos pratiques. Et si vous ne le faites pas, alors on aura créé l'outil pour vous taxer fortement." Les industriels doivent changer. Certains l'ont fait, d'autres pas. Nous, on est là pour accélérer le fait que l'on mange bien en France. »
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