La CGT en lutte contre son déclin

par lejdd

La CGT va-t-elle perdre son rang de premier syndicat de France? C’est l’inquiétude manifestée par son secrétaire général Philippe Martinez à la veille du congrès de la centrale qui se tient du 18 au 22 avril à Marseille, où le leader devrait être vraisemblablement reconduit à son poste. Officiellement, la CGT est encore numéro un en pourcentage de voix dans les entreprises devant la CFDT mais la tendance est au recul. Même si la CGT est en pointe dans la rue contre la loi El Khomri, même si elle incarne une opposition frontale avec la politique économique et sociale de François Hollande, elle perd du terrain dans les entreprises aux élections professionnelles comme à la SNCF, à La Poste ou bien chez Air France où elle a été doublée par la CGC, le syndicat des cadres. Une perte d'adhérents Elle perd aussi des adhérents. Selon le dernier comptage, ils seraient 677.000, mais beaucoup de retraités ne renouvellent plus leur cotisation et on est loin de l’objectif d’un million qui avait été fixé il y dix ans par Bernard Thibault. Tout l’enjeu pour Philippe Martinez est de conquérir de nouveaux militants, le secrétaire général parle des cadres, ingénieurs et techniciens qu’il aimerait séduire mais aussi les chauffeurs de VTC ou de grandes entreprises. Pour cela la CGT comme d’ailleurs tous les syndicats, doit prouver qu’elle peut être utile aux salariés or la position nationale de la centrale reste très contestataire, elle ne signe aucun accord. La CGT fait le grand écart entre cette posture nationale et la réalité dans les entreprises où elle est représentée, elle signe 84% des accords.

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