BARCELONE – 9 nov 2014 – C'est sous les acclamations de la foule qu'Artur Mas a glissé son bulletin dans l'urne dimanche à Barcelone. Malgré l'interdiction de Madrid, le président calatan a décidé de maintenir le référendum sur l'indépendance de la région. A travers cette consultation symbolique, sans commission ni listes électorales, les nationalistes catalans espèrent faire entendre leur voix. « Je me sens, je me sens... Comment je me sens ? Détendu, calme et serein. Et heureux, vraiment heureux de voir la réaction des Catalans». De leur côté, les partisans de l'unité espagnole s'opposent à ce vote jugé illégal et antidémocratique. « Je pense que ce n'est pas normal, je ne suis pas d'accord avec cela car la seule chose que je veux, c'est que la Catalogne soit la Catalogne mais au sein de l'Espagne. Rien de plus », témoigne José Maria Serrano, habitant de Barcelone. La presse espagnole était elle aussi divisée dimanche sur le sens à donner au vote. « Répétition générale » pour El Periodico, la consultation était qualifiée « d'illégal 9 novembre avec de grandes attentes » par La Vanguardia. Pour El Pais, « La Catalogne célèbre un 9 novembre inutile pour définir sa place en Espagne ». Selon le gouvernement, la Constitution ne permet pas aux régions d'organiser un référendum sur une question qui concerne tous les Espagnols. « Je pense que le résultat, c'est que beaucoup de gens vont aller voter. Je pense qu'environ 2 millions de Catalans vont voter. C'est vraiment important et nous devons tous y porter attention mais je ne pense pas que cela changera quelque chose. Cela va juste aggraver la situation car aucun leader, ni d'un côté ni de l'autre, n'a sufisamment de stature politique pour résoudre ce problème », estime pour sa part Pilar, qui vit à Madrid.
Vidéo suivante dans 5 secondes
