La boîte de sardine locale, à la façon de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
par Ouest France
Gendreau-Les Dieux, conserverie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), a inventé un nouveau logo pour ces boîtes de sardines, en octobre 2024 : l'estampille "Pêche 100 % locale". On s'est demandé ce que cela voulait dire dans un océan sans limite. Et on a attendu que la saison de la sardine redémarre, ce mois de mai, pour aller voir comment ça se passe, à la dernière conserverie de la grande ville sardinière des Pays de la Loire. « Pêche 100 % locale. » Depuis octobre 2024, c’est affiché en gros caractères sur les boîtes de sardines Les Dieux. Une initiative détonante, sur les étals des supermarchés, où l’on trouve des boîtes de sardines issues du Maroc, du Portugal, du vaste « Atlantique Nord-Est »…« Ils ne peuvent pas aller loin »Pêche locale, ça veut dire quoi, dans un océan sans limite ? « Ici, à Saint-Gilles, on travaille avec les pêcheurs du coin. On ne se fournit pas ailleurs. Autant mettre ça en valeur », affirme Caroline Hennequin, 36 ans. Issue d’une grande famille de pêcheurs et de grossistes originaires de l’île d’Yeu, la directrice marketing des Dieux est à l’initiative de ce logo, qui n’est pas un label officiel. « On a interrogé la direction des fraudes [DGCCRF], qui ne s’y est pas opposée. Nos bateaux ne partent qu’à la journée, ils ne peuvent pas aller bien loin », sourit-elle. Ils sortent au large, « entre l’île de Ré [Charente-Maritime] et La Turballe [Loire-Atlantique] ».Lire aussi. REPORTAGE. À Saint-Gilles-Croix-de-Vie, c’est la course à la fraîcheur pour la sardine en boîteLire aussi. Les sardines millésimées, plus c’est gras, plus c’est vieux, plus c’est bonRessource fragileLe groupe Gendreau travaille avec divers navires sardiniers du port de Saint-Gilles. Il est aussi copropriétaire de deux chalutiers : Les Chignolles (14 m) et son sistership Le Papy Chichi, qui travaillent exclusivement pour lui, à la haute saison de la sardine, entre la fin juillet et la fin octobre. Cela garantit l’approvisionnement et la traçabilité. « Notre pêche est artisanale, pas industrielle », insiste la jeune femme, soucieuse de préserver la ressource.Une ressource reconstituable, mais « en souffrance », comme l’expliquait, en mars,
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