Le sénat uruguayen en passe d’adopter une loi unique au monde sur le cannabis. La chambre haute du Parlement devrait voter ce mardi la légalisation de la production, la distribution et la consommation de marijuana. Le projet prévoit trois modes d’accès, tous nécessitant de s’enregistrer légalement : l’auto-culture, la culture dans des clubs de consommateurs, et la vente en pharmacie, sous contrôle public.
“Ce que nous soutenons c’est le contrôle de ce vice en tant qu’addiction. Il faut s’‘y attaquer du côté du marché, pour que les trafiquants de marijuana ne puisse plus fournir puisque l‘État le vendra moins cher”, explique le Président uruguayen Jose Mujica. “Au lieu de combattre le trafic avec la police, nous le combattons sur le marché.”
Une volonté pionnière de ce petit pays de 3,2 millions d’habitants niché entre les géants brésilien et argentin, même si le projet ne fait pas l’unanimité. Député de l’opposition Veroñica Alonso n’est pas convaincue. “Nous comprenons que ce projet en particulier, si on l’analyse avec attention, ne résout pas le problème du trafic de drogue parce que si l’on veut trouver une vraie solution définitive à ce problème de trafic de drogue, alors il faudrait également parler de législation et de régulation de la cocaïne qui est en réalité le plus important marché.”
Le projet de loi sur le cannabis est contesté par 61% de la population, mais la coalition de gauche au pouvoir passe outre. Si le Parlement donne son feu vert, la nuvelle législation devrait entrer en vigueur en avril 2014.
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