L'université Paris-Nanterre bloquée contre la hausse des frais pour les non-Européens.
par Kangai News
L'université Paris-Nanterre bloquée contre la hausse des frais pour les non-Européens. Les étudiants de l'université Paris-Nanterre ont bloqué ce lundi matin leur établissement contre la hausse des frais universitaires pour les étudiants non-Européens. L'attroupement n'a pas donné lieu à des tensions particulières. Une assemblée générale se tiendra à dix heures. Les étudiants souhaitent en outre se joindre au mouvement des lycéens et des « gilets jaunes » et à « la colère sociale qui monte » en France. L'université de Paris-Nanterre est bloquée depuis lundi matin par des étudiants qui protestent contre la hausse des frais universitaires pour les non-Européens. La quasi totalité des bâtiments du campus ont été bloqués à partir de 6 heures du matin à l'aide de chaises, tables ou encore de barrières. Des grappes de quelques dizaines de bloqueurs formaient des piquets de grève devant chacun de ces bâtiments, empêchant professeurs et étudiants de rentrer. Des centaines d'étudiants patientaient dans le calme, à l'extérieur, sans tension apparente, dans l'attente d'une assemblée générale prévue à dix heures. De nombreux gardiens de société privée étaient également présents sur le campus. Une mesure « anti pauvre » Seul le bâtiment administratif de la présidence restait accessible, sous bonne surveillance. Les étudiants mobilisés protestent contre la hausse des frais d'inscription pour les étudiants non communautaires. « C'est l'étincelle qui a déclenché le mouvement », a déclaré Barthélémy Piron, étudiant en histoire et syndiqué à l'Unef. « C'est une mesure non seulement anti étrangers mais aussi anti pauvres », a-t-il poursuivi, craignant à terme « la hausse des frais d'inscription pour tous ». Les étudiants souhaitent en outre se joindre au mouvement des lycéens et des Gilets jaunes et à « la colère sociale qui monte » en France, assure-t-il. Jusqu'à 3 770 euros pour les étudiants étrangers Ronan, en master de philosophie, a vu son partiel du matin annulé. En accord avec les revendications du mouvement, il émet des réserves sur le mode d'action. « Je suis un peu partagé, quand nos profs nous disent que si on ne passe pas notre partiel aujourd'hui on le passera en juin, je trouve ça moyen », a-t-il regretté. À partir de la rentrée 2019, les étudiants résidant hors de l'Espace économique européen (EEE) ne paieront plus les mêmes frais d'inscription que leurs homologues européens. Ils devront s'acquitter de 2 770 euros en licence et de 3 770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens. Une hausse qui permettra en particulier d'augmenter le nombre des bourses et des exonérations des droits d'inscription, selon le gouvernement français.
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