par Allo Trends & Fun
L’irrésistible ascension de la maire de Meulan-en-Yvelines, à la tête de la plus...
Conséquence de la crise politique qui frappe Mantes-la-Jolie (Yvelines), la plus grande communauté urbaine de France change de visage. Depuis ce jeudi, c’est désormais Cécile Zammit-Popescu, la maire (DVD) de Meulan-en-Yvelines qui dirige la GPS&O, un « monstre » de 73 communes qui s’étend de Bonnières-sur-Seine à Conflans-Sainte-Honorine.Elle succède ainsi à Raphaël Cognet, l’ancien maire (LR) de Mantes-la-Jolie qui avait démissionné le 8 janvier à la suite de désaccords avec Pierre Bédier (LR), le président du conseil départemental et élu toujours influent dans le Mantois.À 51 ans, cette « femme d’autorité et d’humanité », selon les mots d’un proche, va diriger un paquebot qui compte 129 élus représentant plus de 400 000 habitants. Elle devrait trancher avec le style de son prédécesseur au tutoiement facile et à l’abord décontracté. « Cécile, ce n’est pas forcément quelqu’un d’extraverti, mais c’est une bosseuse, une travailleuse engagée. Elle fait l’unanimité », dit Karl Olive, maire (DVD) de Poissy.Docteur en archéologie, cette mère de famille a très vite fait ses preuves en politique. En 2014, elle a mis fin à vingt ans de gestion socialiste en devenant la maire de Meulan-en-Yvelines. Son petit exploit n’a pas échappé à Pierre Bédier, président sortant du conseil départemental, qui la convainc d’être candidate aux élections départementales de 2015. Là aussi, elle finit par imposer le respect. « Si la majorité départementale réussit le grand chelem cette année-là, c’est en grande partie grâce à elle, abonde Karl Olive. Ce canton était loin d’être gagné. Et elle a réussi. »Preuve de son implantation locale, elle est réélue au premier tour des municipales de 2020 et conforte son fauteuil de conseillère départementale en juin 2021. Son élection à la tête de GPS&O couronne finalement une ascension linéaire et une carrière sans accroc qu’elle va toutefois devoir confronter à la dure réalité de cette communauté urbaine.D’importants chantiers l’attendent, notamment la hausse de la fiscalité qui guette les habitants de la vallée de la Seine ou l’application du plan local d’urbanisme intercommunal. Il lui faudra aussi réconcilier une partie des maires des zones rurales, remontés contre le fonctionnement bureaucratique et l’éloignement de GPS&O du quotidien des habitants. « C’est une travailleuse respectée, analyse Eddie Aït, maire (SE) de Carrières-sous-Poissy. Mais elle doit prendre la mesure de la tâche qui l’attend. La gouvernance de GPS&O, les finances… Le travail à venir est énorme. »