L'Insee revoit les prévisions de croissance de la France à la baisse.

par Kangai News

L'Insee revoit les prévisions de croissance de la France à la baisse. L'Insee a abaissé ce mardi ses prévisions de croissance pour 2018 à 1,5%, comme la Banque de France la semaine dernière, l'activité ayant été pénalisée par le climat des affaires et le mouvement des Gilets jaunes au dernier trimestre, a indiqué ce mardi l'Insee. L'Insee a revu à la baisse ses attentes pour la croissance en 2018, de 0,1 point à 1,5%, soit moins que le 1,7% attendu par le gouvernement et que la hausse du PIB de 2,2% (2,3% en données corrigées des jours ouvrés) atteinte l'an dernier. Pour le quatrième trimestre, l'institut statistique a même divisé par deux et amputé de 0,2 point sa prévision précédente d'une croissance de 0,2%, imputant ce ralentissement au climat des affaires, mais aussi au mouvement des Gilets jaunes, malgré une « accélération du pouvoir d'achat » sur la fin de l'année. La Banque de France (BdF) avait déjà abaissé jeudi dernier de la même manière ses prévisions de croissance pour 2018 et pour le quatrième trimestre de cette année, amputant également de 0,1 point sa prévision pour 2019 à 1,5%. Baisse du pétrole et de la taxe d'habitation Pour sa part, l'Insee n'a pas communiqué sa prévision pour l'an prochain, mais elle estime que l'acquis de croissance au premier semestre serait de 1%, avec une hausse estimée à 0,4% au premier trimestre et à 0,3% au second. L'institut statistique estime également que le pouvoir d'achat des Français progressera de 1,4% cette année, comme l'année dernière, grâce à une forte accélération sur le dernier trimestre de 2018, soutenue par la baisse du pétrole et de la taxe d'habitation. En revanche, il ne s'attend qu'à un effet « limité » et « modéré » du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) sur le chômage l'an prochain, qui devrait très légèrement baisser à 9% au printemps contre 9,1% au troisième trimestre de cette année. Cette mesure va peser lourdement sur le déficit public en 2019: l'État devra payer « double » en supportant le remboursement du CICE pour 2018 et la baisse des cotisations prévue pour l'année en cours, soit un total de 40 milliards d'euros.

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