L’incroyable succès du magazine scientifique Epsiloon avant même son lancement
par franceinfo
Déjà 28 000 préventes sur la plateforme de financement participatif UluleRarement un titre de presse aura suscité un tel engouement à l’annonce de sa création. Une semaine après avoir dévoilé le lancement fin juin du mensuel Epsiloon, les 28 000 abonnements sont déjà atteints, preuve de l’intérêt des Français pour la science. A l’origine de ce projet : Emmanuel Mounier, patron du groupe de presse Unique Héritage Média, déjà propriétaire de publications jeunesse (Papoum, Abricot, le Journal de Mickey, Picsou Magazine…) et scientifiques pour les 8-25 ans (Comment ça marche, Tout comprendre junior). « A 10 ans, je lisais déjà « Science et Vie ». Plus tard, jJ’ai tenté de le racheter auprès de Mondadori mais ils étaient déjà en discussions avancés avec Reworld Media, ils n’ont pas donné suite ». La reprise par Reworld a créé de fortes tensions au sein de la rédaction, dont le directeur Hervé Poirier a préféré partir en septembre 2020, suivi en janvier par la rédactrice en chef Mathilde Fontez puis 9 journalistes titulaires. On les retrouve tous dans l’aventure « Epsiloon ». « On avait parié sur l’idée qu’il y avait une demande d’actualité scientifique. A cause du Covid et avant ça, du réchauffement climatique. Ces questions scientifiques ne sont plus à part. On pensait qu’il fallait proposer aux lecteurs quelque chose de plus radical, plus moderne, plus ancré dans le monde. On sent que les lecteurs ont beaucoup d’attente, ça met une énorme pression. Mais on est des journalistes expérimentés, on a 10/20 ans de journalisme scientifique derrière nous. Donc on est aussi assez sereins quant à notre capacité à raconter des histoires, vérifier des infos, passer des coups de fil à des chercheurs. Et avec UHM, on a l’assurance d’avoir les moyens de produire de l’info de qualité, originale, certifiée.», confie Mathilde Fontez. Dans le 1er numéro qui paraîtra fin juin, une enquête sur l’adolescence universelle. Cette période de la vie ne touche pas que l’être humain, les animaux vertébrés traversent aussi cette mutation. Par exemple, les souris abusent de l’alcool et les chimpanzés sortent en bande.Ce départ sur les chapeaux de roue, « auquel on ne s’attendait absolument pas », va permettre un développement plus rapide de la marque « Epsiloon » : « L’objectif est d’aller plus loin que le seul magazine. « Epsiloon va se déployer sur d’autres types de contenus : podcasts ou vidéos. Devant le succès de cette campagne, on va pouvoir accélérer la diversification, probablement dès cette année », se réjouit Emmanuel Mounier.
Vidéo suivante dans 5 secondes