L'impact de la politique américaine sur le terrain wallon
par euronews-fr
Les accords commerciaux transatlantiques ont occupé l’actualité ces dernières semaines. Les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sont en cours. Les 28 viennent de conclure, dans la douleur, le traité de libre échange avec le Canada, la Wallonie a en effet failli faire dérailler cet accord. La région francophone du Sud de la Belgique connaît un taux de chômage aux alentours des 11%, soit presque le double du taux affiché en Flandre, dans le nord du pays.La Wallonie a connu son âge d’or économique grâce à son charbon et à sa sidérurgie attirant de nombreuses entreprises. Mais à l’instar d’autres territoires en Europe, les industries ont finit par quitter la région pour l‘étranger.L’entreprise américaine Caterpillar a ainsi décidé de fermer son usine belge, située à Charleroi. Cette fermeture pourrait entraîner la perte de 7 000 emplois, directs et indirects.Un accord commercial avec les États-Unis inquiète donc les habitants qui craignent de voir d’autres activités économiques partir hors des frontières du pays. Géraldine a travaillé pendant près de 20 ans pour l’entreprise américaine de machines de chantier et pour elle l‘élection présidentielle américaine aura nécessairement un impact en Belgique. Son expérience en est la preuve dit-elle.« La décision est venue des États-Unis donc forcément ce qui se passe aux États-Unis à une répercussion chez nous, dans notre pays, pour l’emploi, pour plein de choses ».Les syndicats craignent une course vers toujours moins de protection sociale. Selon Ivan Del Percio « la première crainte pour un délégué syndical c’est que l’ouverture de ce marché avec les États-Unis et le Canada attaque aussi les conditions sociales des travailleurs européens et notamment en Belgique ».Employé de Caterpillar, Roberto ne voit pas de différence entre les deux candidats américains. « On ne se fait pas d’illusion si c’est la candidate démocrate qui passe parce que, en terme de protectionnisme ou en terme de liberté donnée aux multinationales, je pense qu’elle a la même vision que Donald Trump »Caterpillar doit fermer son usine de Charleroi l’année prochaine. L’annonce de ce plan soulève de nombreuses questions pour les employés, les sous-traitants mais aussi pour le monde politique belge.
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