L'entente russo-américaine va-t-elle tenir en Syrie ?
par euronews-fr
Après une courte trêve à l’initiative de Moscou et Washington, les violences ont repris en Syrie. Alep et Hama ont été bombardées. Hier, une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans cette attaque menée contre un convoi humanitaire. Une attaque qui a provoqué un tollé international. Ce convoi transportait de l’aide de l’ONU et du Croissant-Rouge syrien et il était destiné à 78 000 personnes vivant à Urm al-Kubra, dans la province d’Alep. En réaction, l’ONU a suspendu tous ses convois humanitaires en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire en Syrie. Pour la Maison Blanche, seul Moscou ou le régime syrien peut être à l’origine du raid. Les Etats-Unis et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir fait voler la trêve en éclats. Samedi, déjà, la coalition américaine avait aussi reconnu avoir bombardé par erreur l’armée syrienne, tuant 90 personnes. “Nous devons continuer à déterminer si la cessation des hostilités peut se poursuivre. Il est préférable que ce soit possible parce que c’est la meilleure opportunité à ce jour pour pouvoir amorcer une baisse des violences et s’occuper des problèmes humanitaires. Ceci ne veut pas dire que nous ne sommes pas préoccupés par l’absence totale de preuve de bonne foi de la partie russe“, expliquait Ben Rhodes, vice-conseiller à la sécurité nationale. Moscou a nié toute implication dans le bombardement qui a frappé le convoi humanitaire et a rendu publiques ces images de drone non datées qui montreraient que l’attaque n’a pas pour origine une frappe aérienne, mais des forces rebelles (encerclées de rouge sur les images). Convoi humanitaire bombardé en Syrie: Washington tient Moscou pour «responsable» https://t.co/WTQIGxxfgx pic.twitter.com/7R1iU5dtK5— RFI (@RFI) 21 septembre 2016 Alors qu’en est-il de l’accord américano-russe conclu à Genève le 9 septembre dernier ? Celui-ci prévoyait une cessation des hostilités pendant sept jours à compter du 12 septembre, l’envoi d’aide humanitaire, notamment à Alep avec la démilitarisation de la route de Castello, ainsi qu’une collaboration militaire entre les deux pays contre les jihadistes de Daech et d’al-Nosra, et la désolidarisation des rebelles de ces groupes terroristes. Un centre de coordination russo-américain devait être mis sur pied. Le Conseil de sécurité de l’ONU en débat aujourd’hui. Réponse peut-être la nuit prochaine à New York… John Kerry entend bien à tout prix maintenir le dialogue avec Moscou pour trouver une porte de sortie diplomatique. Avec AFP, Reuters et APTN.
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