Kévin, jeune précaire de 21 ans, relativise ses difficultés
par Ouest France
Kévin Bréhier, 26 ans, est arrivé à Saint-Lô à 5 ans. « Avec ma maman divorcée, une sœur et un petit frère. Elle a fui un mari violent. » Pour s’en sortir « elle a accepté plein de petits boulots. » Kévin va à l’école Jules-Ferry, au collège Pasteur. « J’ai été victime de harcèlement et une opération au cerveau en 3e n’a pas arrangé les choses. J’ai eu quelques troubles cognitifs. J’ai eu tendance à me replier encore plus sur moi-même. » L’ado ne passe pas son Brevet, mais est accepté au lycée Corot, en gestion et administration. « C’était trop compliqué pour moi et quand le harcèlement a repris, j’ai tout plaqué à 16 ans. » L’aide sociale à l’enfance l’oriente vers la Mission locale : « J’ai pu faire un stage de fleuriste, un autre dans un magasin de bricolage. Je vivais toujours chez ma mère. Je n’avais pas de quoi vivre, ni de quoi louer un logement. »Il a connu des baisses de régime. « Je relativise car je connais des jeunes qui vivent des situations bien plus dures que moi. » Kévin a pourtant sauté des repas. Pour mettre de l’argent de côté « et pouvoir obtenir un logement social, quitter le foyer familial, être autonome."
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