Julia Faure encourage les "réglementations qui pénalisent le modèle de la fast fashion"
par 90environnement
100 milliards : C’est le nombre de vêtements vendus chaque année à travers le monde. Malgré l’émergence de nombreuses marques éthiques, la fast fashion continue de régner (Primark, Shein…), faisant de la mode, l’un des secteurs les plus polluants au monde (environ 4 milliards d’émission de CO2 par an). ID a rencontré pour vous Julia Faure, co-fondatrice de la marque LOOM et membre du collectif En Mode Climat. Selon elle, les émissions de gaz à effet proviennent : - Des machines transformant la matière en vêtement (69%)- Des matières premières (26,4%) - Des bureaux et magasins (2,5%)- Du transport (2%)"À l’heure du changement climatique et de l’effondrement du vivant, ce n’est pas suffisant d’avoir des initiatives vertueuses. Il faut des lois pour empêcher le développement d’initiatives destructrices. [Avec le collectif En Mode Climat] Nous souhaitons pousser des réglementations qui pénalisent le modèle de la fast fashion. Celle-ci s’appuie sur deux piliers. Le premier, ce sont les bas prix. Le deuxième, ce sont les incitations à consommer, par le renouvellement des collections ou les offres promotionnelles. Nous souhaitons qu’il y ait des critères qui pénalisent ces deux aspects dans la réglementation existante.Nous demandons à ce que l’écotaxe payée sur chaque vêtement soit plus importante en appliquant le principe du pollueur-payeur.Nous souhaitons qu’il y ait des critères qui permettent de sanctionner les prix dérisoires et les incitations à consommer.Nous avons été invités par le ministère pour proposer une méthode qui tient compte de la durabilité réelle des vêtements. Celle-ci est actuellement en phase de test. Le consommateur a un rôle à jouer dans le sens où il peut faire émerger des marques éthiques. Il peut également s'adresser aux politiques pour s'opposer à ce que des produits issus de l’esclavage des Ouïghours rentrent sur le territoire à des prix dérisoires. Mais on ne peut pas uniquement compter sur le consommateur. […] C’est important qu’il y ait des lois."
Vidéo suivante dans 5 secondes