Joëlle Dago-Serry, chroniqueuse sur RMC, en larmes face à Yaël Braun-Pivet: "Mais qu’est-ce que vous avez fait de la France ? En 2017, on a cru en Emmanuel Macron et voilà où on en est !" - Regardez
par morandini
C'est une séquence qui s'est déroulée ce matin en direct dans "Les Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story. L'équipe de l'émission quotidienne recevait la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet pour évoquer les élections législatives. Face à la femme politique, la chroniqueuse Joëlle Dago-Serry n'a pu cacher son émotion. "Je dois voter mais je ne sais pas pour qui voter ! En tant que personne, je ne sais plus à quel pays j’appartiens. Je me sens presque apatride. Est-ce que je suis Française ? C’est vraiment compliqué…", a-t-elle déclaré, en larmes. Et de la questionner : "Qu’avez-vous fait de la France ? Qu’est-ce que vous avez fait de la France dont on vous a confié les clés en 2017, parce qu’on a cru en vous ? J’ai cru que ce président comprenait le monde dans lequel on vivait, comprenait les Français. Pourquoi est-ce que demain ce sera Jordan Bardella ?". "C’est très difficile de vous répondre, humainement et personnellement parce que votre émotion, c’est celle qu’on est très nombreux à ressentir. Cette inquiétude, ce désarroi absolu. Malheureusement, le mouvement autour de l’extrême droite, il était né avant nous", a répondu Yaël Braun-Pivet. Avant de poursuivre : "On le voit se déployer dans un certain nombre de pays autour de nous. Ce n’est pas juste franco-français. C’est un mouvement de fond où les nationalismes ressurgissent, où on prône la désunion de la société et parfois le tri entre les gens selon leurs origines. Je suis d’accord avec vous, ce n’est pas la France". "Moi, je suis issue de l’immigration. Mon père est né pendant la guerre, pendant que mon grand-père polonais était résistant. Mon père a été naturalisé français grâce aux faits de résistance de mon grand-père. Deux générations après, je suis devenue présidente de l’Assemblée nationale. C’est ça la France, la France qu’on aime, qui a des valeurs, une histoire, des traditions, une identité. C’est tout cela qui est en danger aujourd’hui", a affirmé la présidente sortante de l’Assemblée nationale. "On a notre part de responsabilité, évidemment. J’ai envie de vous dire qu’on est tous un peu responsables", a conclu la femme politique.
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