L'invité politique
Le 4 marsà 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique ,
Jean-Vincent Placé, président du groupe Ecologiste au Sénat
Invité de Gilles Leclerc et d’Anne-Laure Jumet
Extraits
A propos du débat sur le diesel :
« Prenons des mesures courageuses (…) tant sur le plan industriel, tant sur le plan fiscal. (…) La politique écologique du gouvernement est extrêmement faible et la fiscalité écologique est un enjeu très fort. C’est valable pour le diesel, pour le kérosène, pour les pesticides, les agrocarburants, etc. (…) On voit déjà au bout de 7 mois le bilan de l’action d’Arnaud Montebourg : beaucoup de propos offensifs, volontaristes, revendicatifs, [et] très très peu de résultats. (…) On aide à la pollution, on aide à l’investissement et la consommation anti-écologiques. (…) [En France], l’espérance de vie (…) se réduit de six à neuf mois dans les grandes villes. (…). On arrive tout à la fois à quelque chose de dramatique sur la question sanitaire (santé et environnement) et à quelque chose de désastreux sur le plan industriel. (….) Moi ce que j’ai fait comme proposition, (…) l’écart [étant] de 18 centimes, (…) [c’est d’instaurer] 6 centimes d’augmentation par an et essayer d’avoir une réflexion pour les revenus modestes (…), [avec notamment] le chèque vert. »
A propos de l’accord emploi :
« C’est un accord déséquilibré. (…) Nous attendons la présentation de la transcription de ce texte en projet de loi au Conseil des Ministres par Michel Sapin. (…) Nous présenter un accord (…) minoritaire chez les salariés et le transcrire mot pour mot, je pense que ça n’a pas de réalité. »
A propos de la loi pour encadrer les rémunérations :
« Oui, je trouve que c’est une thème très fort (…). Il me semble que ça devrait être étendu au privé. Je pense que le plus efficace serait de le faire au niveau d’une harmonisation européenne. »
A propos de la place des écologistes au gouvernement :
« La perplexité est toujours là. (…) On n’a pas choisi la stratégie de Jean-Luc Mélenchon qui critique tout le temps. (…) J’attends des mesures concrètes fortes sur la rénovation thermique, sur les transports collectifs, sur l’agriculture biologique (…). Si j’ose dire, j’essaie d’être l’un des premiers lobbyistes écologistes dans ce gouvernement mais la propension au productivisme et aux solutions anciennes est quand même forte. »
A propos de la candidature de Cécile Duflot à la Mairie de Paris :
« Je pense que chaque membre du gouvernement devrait se consacrer à sa tâche. (…) J’invite l’ensemble des ministres et des parlementaires à ne pas être candidats aux municipales dans les villes importantes, parce que justement, cela permettra peut-être (…) d’éviter le cumul des mandats. »
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