Jean-Louis Bourlanges (MoDem): «En remettant en cause le droit communautaire, Michel Barnier m’a déçu»
par Lopinionfr
Xavier Bertrand a annoncé sa participation au congrès des Républicains pour désigner son candidat. Macron va-t-il devoir revoir sa stratégie ? « Non, affirme Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine. Elle est définie et il va la poursuivre imperturbablement jusqu’à l’élection mais la décision de Bertrand lève une hypothèque sur la droite modérée. Il y aura un seul candidat et c’est un événement important vis-à-vis de Macron, Zemmour et Le Pen. On aura une élection qui verra, à mon avis, l’étoile Zemmour faiblir à la fin de l’année car il n’est pas porteur d’un vrai projet présidentiel. » Le jeu semble en tout cas plus ouvert pour l’instant. Et pour Jean-Louis Bourlanges, Marine Le Pen risque d’en souffrir : « La “fonction historique” de Zemmour sera de faire basculer la candidature Le Pen, analyse notre invité. Elle aura beaucoup de mal à retrouver un chemin. Elle a essayé de s’acheter ces dernières années un “comme il faut” républicain, ce qui ne l’a pas rendue exemplaire, ce qui l’a banalisée. Elle aura beaucoup de difficultés !» Xavier Bertrand, pour expliquer sa participation au congrès des Républicains, a notamment affirmé qu’« y aller en solitaire, ça veut dire gouverner en solitaire. Et vous avez vu ce que ça a donné depuis quatre ans... » Emmanuel Macron a-t-il une approche solitaire du pouvoir ? « C’est une accusation assez répandue, commente le député. Giscard attribuait déjà ça au général de Gaulle (…). La Ve attribue sans doute un pouvoir excessif au Président, mais c’est la loi (…). La Ve, c’est le pouvoir d’un homme mais qui n’est pas seul car il a en face de lui un Parlement qui doit équilibrer son pouvoir. Le problème aujourd’hui en France, c’est que le Parlement est trop monolithique. » Edouard Philippe, lui, vient de lancer son propre parti. L’ancien Premier ministre le dit et le répète : son objectif, c’est la réélection d’Emmanuel Macron. Mais l’initiative rend la majorité méfiante… À raison ? «Non, je suis plus placide que beaucoup à ce sujet. Je pense qu’il soutient Macron pour la prochaine échéance car il aurait tort de se presser. Ce n’est pas le moment pour lui. »
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