Jean-Claude Mailly (FO) craint d'autres plans sociaux dans les entreprises
par L'invité des Echos
Alors que la situation reste encore incertaine pour Alstom et son usine de Belfort, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, craint que des plans sociaux soient dans les tuyaux d'autres entreprises. La question étant de aussi savoir s'ils seront gelés le temps de l'élection présidentielle. « On ne peut pas dire qu'il y a une recrudescence importante, mais il y a une habitude de calme pendant la campagne présidentielle, ou de report, et je ne suis pas certain que nous allons assister à cela ». Dans le cas d'Alstom, J-C. Mailly appelle le gouvernement à maintenir la filière ferroviaire et à l'aider jusqu'en 2022, année à laquelle est prévue le « TGV du futur » dont beaucoup espèrent qu'il relancera le secteur. « Il appartient aussi au président d'Alstom de prendre ses responsabilités, c'est à lui de faire les annonces », estime-t-il. Par ailleurs, alors que les syndicats ont tenté de remobiliser les opposants à la Loi travail à la rentrée, Force ouvrière entend poursuivre le combat sur le terrain juridique, en prévoyant notamment de faire appel au Conseil d'Etat sur des questions prioritaires de constitutionnalité. Jean-Claude Mailly évoque également des « problèmes par rapport à certaines conventions internationales du droit du travail ». Lors de l'interview, Jean-Claude Mailly revient aussi sur les négociations au sujet de l'assurance-chômage, alors que les syndicats ne sont pas parvenus à un accord avant l'été, ainsi que sur les prochaines élections professionnelles qui se tiendront fin novembre dans les petites et moyennes entreprises.
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