« Je suis clean » assure Sylvie Goulard face aux eurodéputés au sujets des polémiques la concernant.
L'audition au Parlement européen ce mercredi de la candidate française à la Commission européenne, a été marquée par des questions sur l'affaire des assistants d'eurodéputés du Modem. Sylvie Goulard a estimé qu'elle pouvait mener son action de commissaire européenne sans crainte alors que la procédure judiciaire est toujours en cours en France.
« Très émue et très heureuse de revenir dans cette salle », a déclaré au Parlement européen mercredi 2 octobre Sylvie Goulard, ancienne eurodéputée et candidate pour devenir commissaire européenne. Intervenant d'abord en français, en anglais puis en allemand, elle a déclaré se sentir « profondément française et européenne », ce qui n'entraîne « pas de contradiction ». Les parlementaires européens doivent donner leur feu vert à la nomination de la Française Sylvie Goulard à la Commission européenne au portefeuille du « Marché intérieur ». Un poste aussi vaste que stratégique.
Mais le contexte autour de la nouvelle Commission européenne de l'Allemande Ursula von der Leyen, censée entrer en fonction le 1er novembre, pourrait compliquer cet examen de passage : deux commissaires ont été retoqués lundi 30 septembre par les élus européens, pour des conflits d'intérêts présumés.
Et le rejet de ces candidats - la sociale-démocrate roumaine Rovana Plumb et le Hongrois Laszlo Trocsanyi (PPE, droite) - pourrait tenter les élus de ces deux partis de faire tomber, en représailles, un commissaire des Libéraux de Renew, le troisième grand groupe politique de l'Union européenne (UE). Parmi eux, Sylvie Goulard semble la plus fragile.
François-Xavier Bellamy mène la charge
Premier à poser des questions, l'eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy s'est exprimé pour le PPE. « Ministre de la Défense, vous aviez choisi de démissionner », a-t-il lancé.« Vous vouliez alors vous comporter en Européenne convaincue disiez-vous. Comment comprendre que ce qui vous a écarté du gouvernement en France ne vous gêne pas quand vous serez commissaire européenne ? »
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