« Je me nourris de restes de nourriture » : A Shanghai, les denrées alimentaires se font rares
par leparisien
La rue est déserte. Sous un ciel parfaitement radieux, des agents en blouses bleues viennent distribuer de gros cartons aux résidents des quartiers de Shanghai. Des colis alimentaires. Ces mises en scène sont soigneusement organisées par le régime puis diffusées. Voilà comment les autorités chinoises entendent contrer les images de supermarchés aux étals vides qui circulent sur les réseaux sociaux. Des images de bagarres pour de la nourriture dans la mégapole avaient même secoué la toile, fin mars dernier. Au onzième jour de confinement, à Shanghai les supermarchés sont toujours fermés, et malgré l’annonce de l’allègement des restrictions, la situation alimentaire reste précaire.« J’ai un peu de farine mais malheureusement le lait a périmé, je ne peux pas faire de pancakes. Mes réserves sont insuffisantes. » Marek Narozniak feint un sourire. Cet étudiant polonais devait déménager peu avant le début du confinement. Mais un matin, il s’est réveillé dans une résidence encerclée par une clôture. Désormais soumis à un confinement drastique, le jeune homme compose ses repas principalement de fonds de placard. Une situation anxiogène pour Marek : « Qui sait ce qui pourrait arriver demain ? Qui sait si les colis vont arriver ou pas ? ». Regardez son témoignage en vidéo.
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