Jawad Bendaoud, logeur des djihadistes du 13-Novembre, relaxé par le tribunal.
par Ça Zap - Zapping TV
Jawad Bendaoud, logeur des djihadistes du 13-Novembre, relaxé par le tribunal. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé ce mercredi Jawad Bendaoud jugé pour recel de malfaiteurs terroristes. Son complice, Mohamed Soumah, a été condamné, lui, à cinq ans de prison ferme, avec maintien en détention. Tous deux comparaissaient pour avoir fourni un appartement à deux djihadistes en fuite après les attaques de Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts, en novembre 2015. Le parquet avait requis quatre de prison ferme. Le tribunal a finalement relaxé Jawad Bendaoud, comme l'avaient demandé ses avocats. A l'annonce de cette décision, il lève les yeux et se signe. Il était jugé depuis le 24 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris pour recels de malfaiteurs terroristes. Comme son complice, Mohamed Soumah, condamné lui, à cinq ans de prison ferme, avec maintien en détention. Le tribunal considérant que seul le deuxième avait agi en sachant qui étaient Adbelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats du 13 novembre et Chakib Akrouh. Ils avaient mis à disposition des deux djihadistes en cavale un appartement à Saint-Denis où ils s'étaient cachés le 17 novembre. Ils sont morts dans l'assaut du Raid le lendemain matin. « Des délinquants, pas des terroristes » Durant tout le procès, il a été question de ce que savaient exactement Jawad Bendaoud et son complice, Mohamed Soumah. Ce dernier ayant servi d'intermédiaire pour la location du squat. Les deux ont répété qu'ils étaient « des délinquants, pas des terroristes. » Et qu'ils ne savaient rien. Jawad Bendaoud le premier, sur BFM TV, durant l'opération du Raid le 18 novembre, s'était spontanément défendu, disant qu'il pensait « rendre service en hébergeant deux personnes durant trois jours, sans savoir que c'était des terroristes... » Son interpellation en direct et l'incongruité de son témoignage, dans un pays traumatisé après les attentats, avaient alors fait sa renommée médiatique. Le procureur a été en partie convaincu des explications des deux prévenus, en détention provisoire depuis 2015. « Ils savaient qu'ils aidaient des criminels, mais il n'y a pas suffisamment d'éléments probants pour affirmer qu'ils connaissaient l'implication des deux fuyards dans les attentats », a noté dans son réquisitoire Nicolas Le Bris, en réclamant quatre ans de prison pour chacun. Le procureur avait jugé en revanche « plus inquiétant le profil » du troisième prévenu : Youssef Aït Boulahcen, comparaissant libre pour non-dénonciation de crime terroriste. Il s'agit du cousin d'Abdelhamid Abaaoud et du frère d'Hasna Aït Boulahcen, qui avait été chargée de trouver une planque aux djihadistes aux côtés desquels elle est morte dans l'assaut du Raid à Saint-Denis. Pour le procureur il « adhérait parfaitement à l'idéologie de l'Etat islamique », étant dans la « dissimulation ». Ce dont le prévenu s'est défendu en soulignant qu'on « ne choisit pas sa famille ». Son avocat avait demandé la relaxe. Le tribunal l'a condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis, sans demander de mandat de dépôt.
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