Jacques Audiard évoque son dernier film "Dheepan", présenté à Cannes
par 6MEDIAS
"Dheepan", c'est l'histoire de trois émigrés, un ancien combattant des Tigres tamouls, Dheepan, une jeune femme et une petite fille de neuf ans, qui fuient la guerre civile dans leur pays en se faisant passer pour une famille. Alors qu'aucun d'entre eux ne parle français, Dheepan trouve un travail de gardien d'immeuble dans une cité sensible de la banlieue parisienne où règnent dealers et bandes organisées. Le réalisateur français n'a pas voulu faire ni un documentaire sur la guerre civile sri-lankaise, ni un documentaire sur les cités, mais d'utiliser ces deux contextes comme toile de fond pour développer une histoire d'amour. Le personnage principal du film est incarné par un acteur non professionnel, Anthonythasan Jesuthasan. "Il vit en France depuis 15 ans. Il n'est pas acteur, il est romancier", rappelle le réalisateur.Autre difficulté, Jacques Audiard met en scène des personnages étrangers, qui maîtrisent mal la langue française, tout comme ses acteurs. "Au début, j'avais très peur. Je ne parle pas leur langue, je parle mal l'anglais (...) Et en fait, cela s'est avéré très simple. Ils étaient très attentifs, très soucieux de faire ce que je leur demandais".Le réalisateur a été récompensé plusieurs fois à Cannes, notamment pour "Un héros très discret", Prix du scénario en 1996 et pour "Un prophète", Grand prix en 2009.
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