«J’ai pris rendez-vous et c’est passé» : ces jeunes pas prioritaires qui se font vacciner au culot
par leparisien
Il est 14h30 devant la Défense Arena à Nanterre et les premiers candidats à la vaccination contre le Covid-19 sont au rendez-vous. La salle polyvalente qui abrite la pelouse du Racing 92 s’est transformée en vaccinodrome depuis lundi après-midi et pour plusieurs semaines. Parmi les personnes dans la file d’attente, de nouveaux visages, plus jeunes que d’ordinaire, patientent, carte vitale à la main. En effet depuis samedi, la vaccination a été élargie aux 18-50 ans qui présentent des comorbidités ( obésité, diabète, dépressions… ). Mais lorsqu’on en interroge quelques-uns au hasard, on s’aperçoit rapidement que parmi ces nouveaux patients, certains ne rentrent pas dans la case prioritaire. A l’image d’Adrien, 19 ans, qui a pris rendez-vous sur Doctolib pour bénéficier d’une première dose Pfizer. « J’ai besoin d’aller au Canada dans un mois. J’ai tenté ma chance et j’ai réussi à passer. On ne m’a pas demandé de justificatif, ça a été rapide », témoigne-t-il. Même coup de chance pour Polly, une Anglaise de 38 ans, en parfaite santé, qui vit en France avec son mari et qui souhaite rejoindre son père malade en Angleterre. « ça fait un an que je ne l’ai pas vu. Je me suis inscrite, sans trop savoir si ça marcherait pour moi. Et au final, ils m’ont laissée prendre une dose. Je suis heureuse, je vais pouvoir vite retrouver ma famille », raconte-t-elle. Foulvia, une enseignante de 35 ans, a elle aussi réussi à passer entre les mailles du filet, après visiblement plusieurs vaines tentatives dans d’autres centres de vaccination, où il fallait montrer un justificatif. « Ici, ça a été beaucoup plus simple. Ils ne m’ont pas demandé d’ordonnance. Peut-être parce qu’ils ont plus de doses… Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que maintenant je me sentirais mieux lorsque j’irai dans ma classe ».
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